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Alyssa Milano lance le hashtag «#MeToo» pour les victimes de harcèlement sexuel

Les «  moi aussi  », indiquant qu’une femme a subi un harcèlement sexuel, se comptent en dizaines de milliers.

Temps de lecture: 3 min

L’actrice américaine Alyssa Milano, qui s’est fait connaître grâce à la série « Madame est servie », incite toutes les femmes victimes de harcèlement sexuel à témoigner sur Twitter en utilisant le mot-clef « #MeToo » (#MoiAussi). Une initiative qui a rencontré un formidable écho dans le contexte de l’affaire Weinstein.

« Si vous avez été harcelée ou agressée sexuellement, écrivez ‘moi aussi’ dans votre réponse à ce Tweet », a lancé Alyssa Milano sur le réseau social. En un rien de temps, « #MeToo » s’est hissé ce week-end tout en haut du classement des sujets les plus discutés sur le réseau social, avec plus de 32.000 réponses.

En France, un appel semblable à dénoncer le harcèlement sexuel au travail est lui aussi devenu viral ces derniers jours sur Twitter. Sous le mot-clef #BalanceTonPorc, la journaliste Sandra Muller invite à raconter, « en donnant le nom et les détails, un harceleur sexuel que tu as connu dans ton boulot ».

Libération de la parole

L’initiative d’Alyssa Milano a rencontré un fort écho auprès d’anonymes qui semblent, par ce biais, évoquer pour la première fois leur expérience en public.

Dans son Tweet, Amy Christensen dit, par exemple, avoir été « agressée sexuellement par un membre de ma famille, violée quand j’étais enfant, puis à l’âge adulte. Je suis devenue toxicomane, puis je m’en suis sortie. N’abandonnez jamais. #MoiAussi, je suis là ».

D’autres histoires émaillent la publication d’Alyssa Milano. Quelques exemples, repris dans l’image de couverture de l’article font froid dans le dos. Notamment cette femme qui révèle ceci : « J’ai été violée par deux hommes différents et ai été dans deux relations abusives. J’envoie tout mon amour aux survivants et aux victimes ». D’autres déclarations font état de violences au travail. Ainsi, une Twittos lance qu’à ses 22 ans, « un vieux blanc, riche propriétaire d’un business », dans lequel elle était employée l’a harcelée.

Facebook prend le relais

Le mouvement a également été repris sur Facebook, à l’initiative de la sénatrice démocrate américaine Elizabeth Warren. De très nombreuses victimes ont ainsi répondu à son appel. À l’image de ce qu’il s’est passé sur Twitter, les près de 6.000 commentaires postés sous la publication initiale se rassemblent en une liste impressionnante de « moi aussi ».

Ces initiatives destinées à libérer la parole des femmes victimes de harcèlement et d’agression sexuelles font suite aux accusations visant le producteur de cinéma américain Harvey Weinstein. Alyssa Milano n’accuse pas M. Weinstein de l’avoir agressée sexuellement.

Avec l’AFP

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