Stockholm, 27 juin 2014 : Sofia Hellqvist fait scandale !

’histoire de Sofia, c’est un peu celle de la grenouille qui devient princesse. À ceci près que lorsqu’elle était grenouille, la jeune femme dont nous allons parler affolait déjà l’ensemble du marécage et faisait trembler les nénuphars. Lorsqu’elle est présentée officiellement aux Suédois, en cette fin juin 2014, comme la fiancée du prince Carl-Philip, Sofia Hellqvist n’est pas une inconnue. Le jeune public de la téléréalité se souvient très bien de cette sculpturale brune aux yeux bleu acier, héroïne en 2005 de "Paradise Island", une émission mettant en présence des célibataires envoyés dans un hôtel de luxe. L’objectif de la manœuvre est de rester le plus longtemps possible dans le jeu. Chaque semaine, des couples sont formés et doivent passer une nuit ensemble. La plastique de rêve de Sofia est remarquée. Les téléspectateurs se souviennent de cette scène torride du massage de fesses par un candidat bellâtre, ou encore des déclarations de la jeune femme avouant aimer les sous-vêtements transparents.

Ex-mannequin de charme, elle avait déjà été élue "Miss Slitz 2004", du nom d’un magazine suédois, pour avoir posé topless avec un serpent lové sur sa poitrine. Sofia accédera même à la finale du jeu. Forte de ce "succès", elle s’envole pour Manhattan, devient serveuse et prend des cours de yoga. Son espoir : ouvrir un club, ce qui sera chose faite un an plus tard. Cette amoureuse des comédies musicales, passionnée de danse et de piano, a du tempérament. Et devient une redoutable femme d’affaires, avant de rentrer à Stockholm pour y suivre un cursus en développement éthique. Sofia a désormais besoin de vivre loin d’une célébrité devenue collante comme un vieux sparadrap.

Un coup de foudre

À l’été 2008, Carl-Philip est second dans la lignée au trône. Il vient de rompre avec Emma Pernald après dix années de relation. Les sœurs du prince l’adorent, et ont tout fait pour tenter de les rabibocher. On prédisait à Emma un avenir de princesse de Suède. Il n’en sera rien. Un soir, dans un restaurant branché de la petite ville touristique de Bastad, durant l’open de tennis de Suède, le jeune prince croise le regard de la brune assise à la table d’à côté avec quelques amis. Les deux groupes entament la conversation, qui se prolonge en boîte. Au "Pepes Bodega", dans la chaleur de la nuit, sous les néons et les fumées blanches, le prince et la jeune femme tombent amoureux. Disons-le franchement, Sofia n’a pas le pedigree idéal pour faire une princesse. Mais après tout, Daniel non plus. L’époux de Victoria était même… prof de gym. Quant à la reine Silvia, elle était hôtesse d’accueil aux JO et… allemande !

Chez les Scandinaves, l’amour est toujours le plus fort. S’ensuit alors une véritable opération de "relifting" pour la fiancée, qui commence par la rédaction d’une jolie hagiographie par la maison royale, diffusée sur internet. Sofia, sa vie, son œuvre. Elle est relookée par une spécialiste, avec des tenues plus conformes à l’idée que l’on se fait d’une altesse et un style emprunté à Catherine de Cambridge. On lui retire un piercing au nombril, et un tatouage un peu trop "dépassant". On l’aide à se lancer dans l’humanitaire, sous l’égide de l’ONU. Bref, Sofia rentre dans le rang. On la voit au baptême d’Estelle en 2012, puis au mariage de Madeleine, avant des fiançailles dénuées de tout sous-entendu. Sofia a traversé les épreuves avec intelligence, tout en déclarant « ne rien regretter ». Ajoutant, au sujet des photos de charme, qu’« aujourd’hui, cela ne lui viendrait plus à l’idée ». Cette année, la jolie grenouille a fait des petits : Alexander et Gabriel, le dernier, né le 31 août et qui sera baptisé en décembre. Une histoire aux airs de conte de fées qui prouve aussi qu’en matière de destin, rien n’est jamais joué d’avance.