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Les dix déclarations étonnantes de Jawad Bendaoud lors de son procès

Lors de son interrogatoire, le Français a choqué les parties civiles en adoptant un comportement déroutant.

Temps de lecture: 4 min

Accusé d’avoir sciemment logé deux terroristes de l’attentat du 13 novembre 2015, Jawad Bendaoud a livré sa version des faits jeudi 25 janvier devant les proches des victimes, lors de son interrogatoire devant le tribunal correctionnel de Paris.

Peu crédible

Celui que l’on surnomme le «  logeur de Daesh  » s’est défendu, devant le tribunal d’avoir su qu’il hébergeait des hommes recherchés dans toute la France. Extrêmement nerveux, confus mais parfois maladroit, l’homme a interpellé par certaines tournures de phrase. En voici une sélection.

► Retrouvez les résumés des premières audiences

1er jour : Jawad Bendaoud assure qu’il n’est qu’un «mécréant»

2e jour : Le «logeur de Daesh» assure qu’il ignorait tout des actes commis par ses «locataires»

3e jour : Le procès du «logeur de Daesh» suspendu après que Bendaoud a proféré des menaces

À lire aussi Avec Jawad, le «petit procès» du 13 novembre vient de s’ouvrir -

- « Personne ne m’a mis au courant. On m’a vendu un bœuf bourguignon, j’ai fini avec un couscous. Voilà ce qui s’est passé. Personne ne m’a mis au courant que j’hébergeais des terroristes  », a répété le prévenu de 31 ans qui continue de clamer son innocence.

- Il persiste : « Sur la tête de mon fils, je ne savais pas que c’était des terroristes. J’aime trop la vie. J’aime trop les femmes, j’aime trop mon fils. »

- Devant le tribunal, Jawad jure ne pas avoir su qui il avait en face de lui. « C’est comme si on pensait que Snoop Dogg faisait des soirées avec Ben Laden ». Ce soir-là, ajoute-t-il, en quittant Abdelhamid Abaaoud, « je me suis mis devant Netflix dans mon canapé, un gros joint de beuh dans une main et, dans l’autre, un sandwich escalope-Boursin  ».

- Jawad Bendaoud jure qu’il ne savait rien des attentats du 13 novembre. « Mon père m’avait juste parlé de kamikazes, c’est tout. En plus, il m’avait dit qu’ils étaient tous morts ». Et puis, il avait autre chose en tête : « Une fille avec qui j’avais trompé ma femme m’avait appelé pour me dire qu’elle était enceinte et qu’elle allait garder le bébé, vous voyez l’embrouille. C’est pour ça que je me suis défoncé  ».

- Pour expliquer les effets de la cocaïne, Jawad Bendaoud se tourne vers les parties civiles : « La cocaïne, je ne sais pas s’il y a des consommateurs ici, mais c’est terrible : je prends un gramme, deux grammes, et pic et pic et colégram… ».

- « Dans ma tête, les terroristes de Paris, ce sont des Pakistanais, des hindous, là, comme les mecs du 11-Septembre. Je ne pensais pas que c’était des mecs de mon âge, avec une casquette du PSG ?! »

- « Je ne savais même pas qu’il y avait des écrous dans la ceinture explosive. Je n’ai jamais vu de détonateur, sauf avec Jack Bauer. Jamais je ne touche à ça ! Moi, concevoir un détonateur ? Vous me mettez 25 grammes avec un fil, j’ai peur que ça explose ! Même des pétards, je les jette ! »

- « Je suis content d’être jugé en France. Si j’étais aux États-Unis, je serais déjà en tenue orange en train de m’accoupler avec des chiens. »

- « Comment mon ami (Soumah, l’autre prévenu, NDLR.), avec qui je fais du trafic de stups, me ramène sa nana qui fume des Marlboro light (Hasna Aït Boulahcen, la cousine d’Abaaoud, NDLR.), j’aurais su que c’était des terroristes ? Et pour gagner 50 euros ? J’y étais pour rien, c’est moi qui ai parlé aux flics, alors que j’avais un joint dans mon paquet à cigarettes »

- Il assure qu’il n’a compris qu’en prison ce qui se passait, quand on lui a dit : « T’es dans la merde, t’as hébergé le croque-mort de Daesh ». Jawad aurait alors répondu : « T’es malade ou quoi ? ». Et de préciser : « Je croyais vraiment qu’ils étaient tous morts ou en Syrie. Mais il y avait des signes, j’aurais pu m’en rendre compte. Je me suis mis dans une merde internationale  ».

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