Dans une lettre postée sur Facebook, Bertrand Cantat invoque «son droit à la réinsertion»
Cette lettre fait suite à la décision de Bertrand Cantat de ne pas se produire dans les festivals d’été.
« Je m’appelle Bertrand Cantat et j’ai été condamné en 2003 à huit ans de prison pour meurtre sur la personne de Marie Trintignant sans intention de donner la mort. J’en tremble encore en l’écrivant ». C’est ainsi qu’il commence son message posté sur Facebook. Une lettre qui fait suite à la décision de Bertrand Cantat de renoncer à se produire dans les festivals cet été. Et pour cause, l’artiste fait face à une contestation grandissante.
Dans cette lettre, il « renouvelle » sa « compassion la plus sincère, profonde et totale à la famille et aux proches de Marie », morte sous ses coups il y a maintenant quinze ans. « Il est des trous noirs dans le tissu de la vie qui ne se comblent pas », ajoute l’ancien leader du groupe Noir Désir.
« Le droit d’exercer mon métier »
« J’ai payé la dette à laquelle la justice m’a condamné. J’ai purgé ma peine », estime celui a été libéré en 2007 après être resté en prison plus de la moitié de sa peine. « Je n’ai pas bénéficié de privilèges. Je souhaite aujourd’hui, au même titre que n’importe quel citoyen, le droit à la réinsertion. Le droit d’exercer mon métier », écrit-il.
Par contre, Bertrand Cantat continuera sa propre tournée commencée le 1er mars à La Rochelle et qui se terminera à Paris les 29 et 30 mai. Cette tournée ne fait pourtant pas que des heureux. Ce lundi 12 mars, les spectateurs venus applaudir le chanteur en représentation à Montpellier ont été accueillis par un comité d’accueil un peu particulier. Une cinquantaine de personnes ont hué les spectateurs de Bertrand Cantat qui pénétraient dans la salle de concert et ont brandi des slogans destinés à l’ex-leader de Noir Désir.
