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Bertrand Cantat insulte ses détracteurs devant son public parisien

Le chanteur donnait ce jeudi soir un concert dans la salle du Zénith.

Temps de lecture: 2 min

Il en a plus qu’assez, et l’a fait savoir à son public, ce jeudi 7 juin. Après un début de tournée chahutée, le chanteur de rock français Bertrand Cantat, condamné pour la mort en 2003 de sa compagne l’actrice Marie Trintignant, est sorti de sa réserve lors de son unique date parisienne, marquée par la présence d’une poignée de manifestants.

Cantat en colère

L’ex-leader de Noir Désir, dont la présence sur scène indigne les défenseurs des droits des femmes s’en est pris à la presse au début du concert, après avoir entonné les titres « Amie nuit » et « Amor fati » tirés de son premier album solo.

«  Merci à vous d’être là malgré tout  », a-t-il déclaré devant une salle à moitié remplie, avant de s’en prendre à «  ceux qui ne sont pas là pour des bonnes raisons » et aux journalistes. «  Vous avez quelque chose contre moi. Si certains sont en train de jubiler, il y a aucune limite à quel point je vous emmerde… », a lancé le chanteur de 54 ans.

Le droit de chanter

« Cantat a-t-il le droit de chanter ? », s’interrogeait l’hebdomadaire L’Obs en une ce jeudi, relayant une question qui poursuit le chanteur depuis presque quinze ans. « Il a le droit d’être là, et nous aussi on a le droit ! », a estimé Gaelle, 40 ans, une fan de longue date.

« Je pars du principe que le droit à l’oubli c’est important. C’est son métier de chanter, c’est ça qu’on oublie », renchérit Camille, 28 ans. Et le voir en concert « n’empêche pas d’être féministe », souligne la jeune fan.

Une vague d’indignation

À l’inverse, des militants de l’association Osez le féminisme se sont mobilisés avant le concert pour marquer leur indignation. « On ne peut pas dissocier l’homme de l’artiste », a estimé Marion Georgel, une porte-parole de l’association. « Pas d’honneur pour les tueurs », « la musique adoucit les meurtres » ou « Marie Trintignant ne sera plus jamais applaudie », pouvait-on lire sur les banderoles de la quinzaine de manifestants installés à la sortie du métro. Certains brandissaient des photos de l’actrice, morte sous les coups de son compagnon.

Près de quinze ans après la mort de Marie Trintignant à Vilnius, Cantat, qui avait rempli les salles en 2014 avec son groupe Détroit, a vu la pression s’intensifier autour de sa tournée, la première en son nom propre.

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