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Jouir pour rajeunir

Le sexe semble aider à combattre les effets du temps, si l’on en croit différentes études scientifiques.

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Les bienfaits du sexe sont pléthore sur la santé physique et psychique. Le plaisir célébré régulièrement est un excellent anti-cancer, antistress, antidépresseur, un soutien puissant de l’immunité… On arrête là la liste de ces apports positifs généralement connus pour se concentrer sur son action étonnante sur le vieillissement ! Selon différentes études scientifiques, faire l’amour aide à combattre les effets du temps tant extérieurement, au niveau de la peau, qu’intérieurement, agissant sur les télomères, ces morceaux d’ADN indicateurs du vieillissement. Explications de ces données réjouissantes.

En 2013, le professeur anglais David Weeks annonçait à la British Pyschological Society que les personnes ayant une activité sexuelle régulière semblaient avoir 7 à 12 ans de moins que leur âge réel. Pour arriver à cette conclusion, le neurologue et son équipe de l’Hôpital Royal d’Edimbourg ont rencontré pas moins de 3.500 personnes, des femmes comme des hommes âgés de 20 à 104 ans avec un nombre important de quinquagénaires. Les participants avaient ainsi été invités à défiler devant un miroir sans tain derrière lequel se tenaient six personnes chargées d’évaluer leur âge. Ils avaient ensuite passé un long entretien durant lequel ils avaient dû préciser leur mode de vie. Il en est ressorti que les hommes et les femmes qui faisaient plus jeunes que leur âge – entre 7 et 12 ans - pratiquaient régulièrement du sport et faisaient l’amour en moyenne trois fois par semaine ! Le sexe protégerait ainsi en partie du vieillissement cutané ! Rien de surprenant pour bien des médecins qui ont alors précisé que le plaisir procuré lors de relations sexuelles diffuse dans l’organisme un cocktail biochimique d’hormones bénéfiques pour le psychique et le physique. Le professeur Weeks lui s’est empressé de dire qu’il fallait encourager les personnes âgées à poursuivre leur vie sexuelle tant celle-ci a des effets positifs pour la santé.

Quatre ans plus tard, en 2017, Tomas Cabeza de Baca du département Psychiatrie de l’Université de Californie à San Francisco montrait preuves scientifiques à l’appui, l’existence de liens entre activité sexuelle et vieillissement. Dans une étude publiée dans le numéro de juillet de la revue Psycho-neuro-endocrinology, le chercheur et ses associés expliquaient qu’ils avaient suivi 129 femmes âgées en moyenne de 42 ans pendant une semaine, les interrogeant sur leur vie intime tout en faisant des prises de sang afin de mesurer la longueur des télomères. Les télomères sont ces morceaux d'ADN qui ont la particularité de raccourcir avec l'âge, augmentant les risques de maladies chroniques et de décès. Cabeza et ses collègues ont constaté que les femmes qui avaient eu un rapport sexuel au cours de la semaine de l’étude présentaient des longueurs de télomères plus élevées que les autres participantes…Par contre il y avait aucune association statistiquement significative entre la longueur de ces télomères et la qualité de la relation, une entente bonne ou mauvaise dans le couple ou encore le soutien du partenaire masculin. Seule l’activité sexuelle pouvait être mise en lien avec la longueur de télomères. En vrais scientifiques, ils ont expliqué que leurs travaux nécessitaient d’autres études complémentaires afin de mieux préciser cette corrélation, de l’observer chez les hommes et d’évaluer les variations de la longueur des télomères dans le temps, la nature et la qualité de la relation sexuelle, le lien réel entre fréquence des ébats et qualité de la relation de couple…

Mais en attendant celles-ci, chacun sait ce qu’il lui reste à faire !

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