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Trucs et astuces pour retarder la jouissance!

Penser au boulot, faire un exercice de maths… Voici les stratégies que développent les hommes pour prolonger le coït ! Mais que devraient-ils vraiment faire ?

Temps de lecture: 4 min

Durer ! Combien d’hommes ne pensent-ils pas aujourd’hui que pour être des amants inoubliables, ils doivent faire longtemps l’amour ! Combien ne perdent-ils pas confiance en eux, culpabilisent et angoissent s’ils jouissent trop vite ? Comme le confirme l’enquête menée en mai dernier par le site médical en ligne Zava auprès de 1024 personnes originaires d’Europe et des États-Unis, pas moins de 31 % des hommes interrogés estiment qu’ils jouissent trop vite et 96 % admettent qu’ils ont essayé de retarder leur éjaculation. Et pour ce faire, ils n’hésitent pas à développer d’étonnantes stratégies, comme le montre cette même étude. S’ils sont nombreux à opter pour le changement de position (63 %) et une petite pause (48 %) pendant le rapport, ils peuvent aussi se masturber avant un rendez-vous, histoire de soulager la tension (37 %), penser au boulot (19 %), boire de l’alcool (17 %), s’imaginer dans les bras d’une femme peu attrayante (15 %), se voir en plein match sportif (13 %) ou résoudre un problème de maths (11 %) ! Certains (5 %) vont même jusqu’à visualiser père et mère et si ce n’est grand-père et grand-mère pour retarder l’éjaculation finale…

Une durée de pénétration moyenne de 5 minutes

Peut-être ces pensées aident-elles ces hommes mais elles ne sont pas les meilleurs moyens pour prolonger la pénétration dont la durée moyenne avant éjaculation tourne autour des 5 minutes ; une étude de 2005 menée auprès de 500 couples à travers le monde a montré en effet que ce tempo variait de 33 secondes à 44 minutes pour un temps médian de 5,4 minutes. Une durée qui soit dit en passant a considérablement augmenté car dans le passé, virilité rimait avec rapidité. Au sein des couples établis également, l’homme cherchait à jouir au plus vite pour ne pas déranger une femme qui se devait avant tout d’être une épouse respectable et une mère dévouée. Mais l’évolution de la société a changé cette conception d’une sexualité essentiellement reproductive et les femmes se libérant du joug masculin ont réclamé leur part de plaisirs. Une demande de jouissance que les hommes ont bien comprise, eux qui cherchent dès lors à prolonger la durée du coït pour permettre à leurs partenaires d’atteindre elles aussi le 7 e ciel, même si la seule pénétration n’est pas le meilleur moyen de leur offrir le plaisir.

Entre 25 et 40 % d’hommes souffrant d’éjaculation précoce

Mais si la durée moyenne d’une pénétration tourne autour des 5 minutes, certains hommes sont loin de tenir ce timing, souffrant de ce qu’on appelle l’éjaculation précoce. On estime qu’entre 25 et 40 % des hommes vivent ce trouble ; le pourcentage varie tant les études sexologiques diffèrent sur la définition de l’éjaculation précoce, aussi appelée éjaculation prématurée ou rapide. Pour les unes, c’est une pénétration qui ne dépasse pas 1 ou 2 minutes ; pour les autres, c’est un nombre de poussées pelviennes dans le vagin féminin (10, 30 ou 50) ; pour les célèbres sexologues américains, Masters & Johnson, il s’agit d’une incapacité à retenir son éjaculation avant l’orgasme de sa partenaire dans au moins la moitié des rapports… Quelle que soit la définition, ce trouble de la sexualité est la première cause de consultation en sexologie.

Conscientiser ses sensations

Et ces consultations sont justifiées car le trouble peut être dépassé dans la plupart des cas. En fait l’éjaculation est un réflexe – comme la miction – que l’on peut apprendre à contrôler non pas tant en développant des trucs et astuces qui vous font sortir de la relation sexuelle mais en conscientisant les sensations qui déterminent l’imminence de l’orgasme. Il faut apprendre à percevoir la montée de l’excitation et détecter le point de non-retour. Il s’agit de réapprendre le comportement sexuel : pénétrer sa partenaire au bon moment, pas au plus fort de l’excitation, respirer autrement, plus lentement, plus profondément, bouger souplement, pouvoir s’arrêter entre des poussées, décontracter ses muscles pelviens et fessiers, et plus globalement, ne pas réduire le rapport sexuel à la seule pénétration, envisager le coït non comme le but ultime du rapport mais comme un moyen de s’offrir du plaisir et d’en offrir à l’autre, multiplier les jeux érotiques pour diminuer le stress de la pénétration, augmenter les zones érogènes et ne pas se focaliser sur le pénis. Mais il ne s’agit aucunement de diminuer le plaisir en pensant à autre chose mais au contraire de conscientiser les sensations pour les contrôler. De quoi mieux connaître sa sexualité et vivre pleinement son intimité !

Et puis parfois aussi, les troubles proviennent de problèmes plus psys, comme la peur de la femme ou un manque de confiance en soi pour ne citer qu’eux. Mais parfois aussi certains hommes pensent souffrir d’éjaculation précoce alors que ce n’est pas véritablement le cas. La sexualité varie dans le temps et des troubles peuvent être passagers, dus au fait que la relation est récente, la partenaire nouvelle. L’arrivée d’un enfant ou des problèmes au travail peuvent aussi engendrer des troubles de l’érection. No stress et focus sur les sensations !

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