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L’impact psychologique des cambriolages

Des conséquences physiques et mentales pour neuf victimes sur dix. Les effets, comme des problèmes de sommeil, perdurent des mois durant.

Temps de lecture: 3 min

En 2017, en Belgique, selon les statistiques officielles de la police fédérale, on a recensé 53.284 cambriolages dans les habitations privées, soit 146 par jour. Ce chiffre est en diminution depuis quelques années, mais des progrès pourraient encore être réalisés, notamment en termes de sécurisation des maisons et des appartements, dans les zones sensibles en particulier. Trop de gens attendent d’être victimes d’un vol avant de prendre des mesures ! Retenez qu’il y a plus de vols en Wallonie qu’en Flandre mais que ce sont les grandes villes et leur périphérie qui sont les plus touchées, principalement Charleroi, Liège, Bruxelles et Anvers.

Les femmes plus touchées

La « Plateforme Prévention des Cambriolages », une asbl privée et citoyenne mais soutenue financièrement par des firmes commerciales actives dans le secteur, a mené une enquête, aux résultats édifiants, auprès d’un échantillon représentatif de 1.000 Belges. Ce sondage iVox a été doublé par une enquête auprès de 207 personnes victimes d’une effraction dans leur habitation au cours des cinq dernières années. Globalement, on retiendra que la majorité des Belges interrogés se sentent en sécurité chez eux, se donnant une note de

8/10 sur cette question du sentiment de sécurité dans la maison. Cette note tombe à 5/10 chez les personnes cambriolées. Un cambriolage change une vie : sur les 297 victimes interrogées, sept sur dix indiquent avoir perdu leur sentiment de sécurité à la maison.

Plus interpellant encore : après un vol avec effraction, neuf victimes sur dix subissent des conséquences physiques ou mentales. Ainsi, 42 % des victimes déclarent se réveiller au moindre petit bruit depuis le cambriolage, 37 % ont le sommeil agité, 37 % ne s’endorment pas bien et 35 % sursautent à chaque bruit dans la maison. Ces effets psychologiques subsistent parfois très longtemps. Pour la moitié des victimes, les effets se font encore ressentir un mois à un an après le cambriolage. Pour 15 % des victimes, les problèmes durent même plus d’une année !

Le sondage révèle aussi que l’impact psychologique d’un cambriolage est plus fort chez les femmes, qui ressentent plus nettement la perte du sentiment de sécurité que les hommes. Les problèmes de sommeil sont également plus fréquents chez les femmes.

Dans le noir

Dans la population globale, le risque d’être cambriolé n’est pas considéré comme élevé et la protection de la maison n’est pas réellement une priorité. Quatre Belges sur dix interrogés estiment ainsi qu’il y a peu de chances qu’ils soient victimes d’un vol chez eux dans l’année à venir. Seuls 4 % estiment cette probabilité comme élevée. Chez les victimes, par contre, les trois quarts des personnes interrogées estiment que le risque est bien présent. Dans le même ordre d’idée, neuf victimes sur dix indiquent avoir pris des mesures de protection après le cambriolage.

L’enquête indique aussi les périodes de prédilection des cambrioleurs : deux tiers des vols ont lieu dans l’obscurité, la nuit ou le soir. Et les accès privilégiés des malandrins : en 1, une fenêtre du rez-de-chaussée ; en 2, la porte d’entrée ; et en 3 la porte de derrière. Le coût moyen des réparations après une effraction s’élève à 1.145 euros et le préjudice du vol, le butin emporté, est d’environ 4.800 euros.

Audit gratuit

Le meilleur réflexe pour se protéger des vols est d’augmenter, si besoin, la sécurité de son habitation, en commençant par bien fermer portes et fenêtres. Mais comment savoir si sa maison ou son appartement est correctement sécurisé ? Le mieux est de faire appel à un conseiller en prévention contre le vol, pour réaliser un audit de son habitation. Ce service est gratuit et peut être demandé à votre commune via le site www.conseillerenpreventionvol.be, dépendant du ministère de l’Intérieur.

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