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Henri d’Orléans, comte de Paris et prétendant au trône de France, est décédé

Le comte de Paris Henri d’Orléans, prétendant orléaniste au trône de France, est mort lundi à l’âge de 85 ans, a appris l’AFP de sources concordantes.

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« J’ai la tristesse de vous annoncer le décès de mon père, monseigneur le Comte de Paris, survenu ce matin. Je le confie à vos prières », a annoncé sur son compte Facebook son fils et nouveau prétendant au trône, Jean, duc de Vendôme. Son décès a été confirmé à l’AFP par son conseiller juridique Dominique Chagnollaud de Sabouret.

Le comte de Paris était descendant du frère de Louis XIV, mais aussi de Philippe-Egalité, qui avait voté la mort du roi Louis XVI. Son décès coïncide avec l’anniversaire de la décapitation de ce dernier, le 21 janvier 1793. Il était le descendant du dernier roi en France, Louis-Philippe 1er (1773-1850), qui a régné de 1830 à 1848.

Une naissance à Bruxelles

« Le roi est mort, vive le roi », a tweeté le mouvement royaliste Action Française, qui soutient cette branche orléaniste. Deuxième de 11 enfants, Henri d’Orléans était devenu à 66 ans chef de la Maison de France, en dépit d’une longue brouille avec son père. Ce dernier l’avait confirmé en 1996 dans l’ordre de succession dynastique.

Né le 14 juin 1933 au manoir d’Anjou à Woluwé-Saint-Pierre, Henri d’Orléans passe son enfance au Maroc, en Espagne et au Portugal. Malgré la loi d’exil frappant le chef de la Maison de France, le jeune prince est autorisé par le président de l’époque, Vincent Auriol, à rentrer en France et à y poursuivre ses études.

Après avoir suivi les cours de l’Institut des sciences politiques à Paris, il prend part comme officier à la guerre d’Algérie. Devenu officier d’active, successivement affecté à l’Etat-major de la défense nationale, en Allemagne, puis au Premier régiment étranger de cavalerie en Corse, le prince quitte l’armée en 1967 et entre dans la banque, en France et en Suisse.

Mariage polémique

En 1957, il reçoit le titre de comte de Clermont et épouse Marie-Thérèse de Wurtemberg, dont il aura cinq enfants, avant de s’en séparer en 1977 et d’obtenir le divorce en février 1984. Le 31 octobre suivant, il se remarie avec Micaela Cousino Quinones de Leon. Contraire aux lois dynastiques, ce mariage civil d’Henri d’Orléans avec une femme divorcée est désavoué par le comte de Paris. Celui-ci renie son fils aîné et, en 1987, investit comme successeur son petit-fils Jean, fils du comte de Clermont.

En 1991, le comte de Clermont est « rétabli à sa place dans la Famille de France », puis confirmé en 1996 comme héritier des droits à la couronne. Passionné de dessin et de peinture, Henri d’Orléans se consacre à ses activités artistiques et expose régulièrement ses oeuvres depuis 1972. Il est père de deux filles, Marie et Blanche, et de trois garçons, François, Jean et Eudes, duc d’Angoulême. Deux de ses enfants, François et Blanche, sont handicapés mentaux.

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