1894: Anvers au secours de Léopold
Le Congo s’avère un gouffre financier. L’exposition universelle sert aussi d’outil à la promotion
du géant africain.
Vingt-quatre nations dont la Chine, la Perse, les États-Unis, l’Afrique du Sud et le Liberia participent à cette exposition qui attire trois millions de visiteurs. Les Indes néerlandaises s’invitent aux côtés des Pays-Bas. Le ticket d’entrée est d’un franc pour la journée. La section belge s’étale sur 36.000 m2, suivie par la France (15.000), l’Allemagne (10.000), la Grande-Bretagne (7.000) et l’Empire austro-hongrois (3.000). On note la présence des « Indes anglaises » et du Transvaal qui nargue les Britanniques dans les jardins.
Parmi les attractions, la populaire reconstitution du vieil Anvers et ses estaminets côtoie les quartiers syrien, tunisien, algérien. La rue du Caire jure d’éclipser celle de 1889 à Paris. Les prairies du Far West font rêver d’aventure vers le Nouveau Monde avec un combat entre Indiens et cow-boys. Parmi les projets restés sans lendemain, sauf en carte postale, le « Château aérien », rien moins qu’un restaurant suspendu à un ballon dirigeable et accessible par deux ascenseurs !