La télé est une «dictature de Twitter et de Marlène Schiappa» selon Laurent Ruquier
Les polémiques à répétition d’« On n’est pas couché » ont provoqué un changement de formule pour l’émission du samedi soir de France 2.
Dans une interview accordée au JDD, ce dimanche 16 juin, Laurent Ruquier, ne cache pas sa colère. Depuis plusieurs semaines, son émission, « On n’est pas couché » est la cible des critiques et son retour, en septembre, sera placé sous le signe du changement (de casting et de formule), ce qui déplaît à son présentateur emblématique.
« C’est la conséquence d’une réalité : la société française n’est plus la même. Christine Angot et Charles Consigny ne sont pas responsables du fait que j’ai décidé de m’en séparer. Nous avons tout simplement changé d’époque. On l’a bien vu avec la polémique née des propos de Christine Angot sur l’esclavage », explique Laurent Ruquier. « Avec les mises à pied de Daniel Riolo et Jérôme Rothen, tous deux sanctionnés pour avoir évoqué, certes avec lourdeur, les frasques du Brésilien Neymar : on ne peut plus rien dire sur quoi que ce soit. »
Selon l’animateur de France 2, le champ de la liberté d’expression s’est réduit depuis quelques années : « Nous vivons sous la dictature de Twitter et de Marlène Schippa (secrétaire d’État à l’égalité des chances). Nous sommes en permanence la proie des lobbies, des associations, des corporatismes catégoriels, du communautarisme… Or ce qui est grave, c’est que les journalistes eux-mêmes s’y mettent ! »
« M’accuser des mêmes ignominies est tout aussi infâme alors que je suis l’un des rares à ne pas recevoir – hors période électorale, le Rassemblement national ou Nicolas Dupont-Aignon sur mon plateau », poursuit-il, ajoutant que les journalistes « ne pourront plus rien dire à force de taper sur des confrères qui sortent du lot et vont à l’encontre de la bien-pensance ou de la pensée unique. »
