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« Klaus »: l’histoire du Père Noël revisitée par Netflix sortira fin de l’année

Les premières images ont été dévoilées lors du Festival d’Annecy.

Temps de lecture: 3 min

Au mois de décembre prochain, le Père Noël débarquera sur Netflix, avec un premier film d’animation produit par le site de streaming, intitulé « Klaus ». L’histoire qui évoque la naissance du Père Noël a été imaginée par Sergio Pablos, co-créateur de Moi, Moche et Méchant. Le scénariste a tenté de s’approcher le plus possible des images de synthèses, en repoussant les limites de l’animation 2D, rapporte BFM TV. Le résultat impressionnant avait fait forte impression lors d’une session « Work in progress » au festival d’Annecy mi-juin.

Sergio Pablos travaille depuis plus de neuf ans sur « Klaus » et avait essuyé de nombreux refus de studios américains, effrayés à l’idée de produire un film de Noël, genre de prédilection de Disney. Ancien character designer du studio (Tarzan, Hercules), Sergio Pablos connaît pourtant bien ce type de récit mais il a voulu s’en éloigner pour apporter sa touche : « Nous avons voulu conserver ce qui est génial avec l’animation traditionnelle tout en innovant. Si vous regardez les récentes tentatives des studios de renouer avec ce style, vous verrez que ce n’était que de la nostalgie! Ils n’ont fait que reproduire les vieux classiques! Jusqu’à Tarzan, Disney n’a fait qu’innover techniquement, puis ils ont voulu imiter ce qu’ils avaient déjà fait », explique-t-il.

Netflix/Sergio Pablos
Netflix/Sergio Pablos

Même style

Le cinéaste a également tenu à ne pas répéter les erreurs précédentes : « Avec Klaus, on a voulu voir où en serait l’animation 2D si les images de synthèse n’avaient pas été inventées. Nous ne cherchons pas à ressembler à de la 3D. Notre objectif est d’obtenir la pureté, la beauté des concepts-arts à l’écran ». Pour y arriver, les directeurs artistiques Szymon Biernacki et Marcin Jakubowski ont dû réaliser les arrière-plans et les personnages avec le même style, ce qui était techniquement impossible jusqu’ici. « Les décors étaient peints à la main sur papier et les personnages étaient conçus sur des celluloïds avec des couleurs à plat. Ce sont deux techniques complètement différentes », explique Marcin Jakubowski. Ils ont donc eu besoin de s’appuyer sur le travail du peintre Eyvind Earle, qui avait travaillé sur « La belle au bois dormant » en alliant animation 2D et décors.

« Eyvind Earle a parfaitement compris comment créer un monde spécifique à l’animation.C’est surtout sa philosophie qui nous a inspirés: comment il a synthétisé en quelques traits arbres, neiges, plaines, comment son trait épuré a créé un style universel. Comme nous voulions utiliser sur les personnages un éclairage volumétrique tout en conservant un style 2D, nous avons dû nous détacher de son style. Ses dessins étant plats, il n’était pas possible d’appliquer ses idées à la 3D », indique Szymon Biernacki.

Netflix/Sergio Pablos
Netflix/Sergio Pablos

Lumière

Pour rendre les personnages plus réels, une grande attention a été portée aux jeux de lumières, notamment autour de la neige. « Ils ont appris que la lumière ne se déplace pas de la même manière sur la peau ou sur les vêtements. Par exemple, la peau est translucide. La lumière fait donc un peu ressortir le sang et la peau devient rouge. Ils appliquent ces enseignements sur le film et les personnages animés », explique Sergio Pablos en parlant des directeurs artistiques.

La scénariste a tenu à trouver l’équilibre parfait entre imaginaire et réalisme. «Je ne suis pas fan des films qui essayent d’être réalistes. À chaque fois que je vois un film d’animation qui essaye de nous convaincre que l’on est en train de voir un véritable acteur, je me demande quel est l'intérêt. Pour moi, l’animation n’est pas la représentation de la réalité! », a-t-il déclaré. « Klaus » s’annonce déjà plein de promesses et ravira sans aucun doute les petits comme les grands.

Netflix/Sergio Pablos
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