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Éric Parmentier: une vie à écouter «gueuler» les poissons

Les poissons beuglent. Le job du chercheur belge ? Étudier cette communication sous-marine. Ses découvertes ne sont pas qu’amusantes. En pleine crise de la biodiversité, elles pourraient jouer un rôle majeur. Portrait d’un mordu.

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Il préfère parler de « ses bestioles » que de lui. Éric Parmentier fait le modeste, mais dans le milieu, le professeur de zoologie à l’Université de Liège compte. Lunettes rectangles, col roulé noir et bonnet retroussé façon cambrioleur savant, le Belge est l’un des rares experts européens de la communication phonique chez les poissons. « Le meilleur du monde », selon un confrère américain. Eh oui ! « Ça étonne, mais ça gueule, ces machins-là ! » Né à Namur puis installé sur les contreforts de la Cité ardente. Le destin d’Éric Parmentier n’aurait pas dû croiser la mer. Au hasard d’une thèse, il rencontre l’univers des océans et le concert aquatique que jouent ses habitants. Pendant six ans, il analyse les Carapidae, ces poissons longilignes qui pénètrent des holothuries par l’anus pour rejoindre leurs poumons et y vivre. Ce comportement le faisait marrer. Ça aurait pu s’arrêter là. Sauf qu’en disséquant l’animal, il découvre un muscle particulier qui permettrait aux Carapidae de produire du son.

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