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Covid-19: la police chinoise mesure la température des passants avec des lunettes connectées (vidéo)

L’Empire du Milieu expérimente un nouveau dispositif capable de déterminer si une personne est susceptible d’être contaminée par le coronavirus simplement en la regardant. Des doutes pèsent cependant sur son efficacité.

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La pandémie de Covid-19 touche à sa fin en Chine mais le pays ne relâche pas l’attention pour autant. C’est ainsi que les forces de l’ordre de Hangzhou, grande ville située au sud-ouest de Shanghai, se sont équipées de lunettes connectées créées par la start-up Rokid. Leur particularité : elles peuvent détecter la température corporelle des personnes croisées dans un cercle d’un mètre. Elles devraient donc permettre de savoir si tel ou tel passant a le coronavirus ou pas.

Plusieurs fonctionnalités mais une efficacité contestable

Le dispositif est plus précisément testé dans le quartier de Hongyuan, dans la banlieue de la ville. Là-bas, les agents de sécurité tentent d’estimer les limites de ce nouveau bijou de technologie sur le terrain.

Selon Rokid, sa création peut contrôler plusieurs centaines de personnes en quelques minutes. Ces lunettes pèsent une centaine de grammes et ressemblent à des lunettes de soleil, si ce n’est qu’une caméra thermique installée sur le côté trahit leur fonction réelle. Si une personne avec une température plus élevée que la normale est détectée, une alerte est donnée. En Chine, les autorités ont même prévu que ce signal soit couplé avec une reconnaissance faciale afin que l’Etat soit au courant de l’identité de l’individu en question.

L’efficacité de ces lunettes est toutefois sujette à débat et n’est pas garantie. Non seulement elles ne sont pas capables de repérer les personnes infectées ne contractant pas de fièvre, mais surtout elles peuvent commettre des erreurs. Il leur est en effet difficile de faire la différence entre la température corporelle réelle et celle détectée à la surface de la peau. Rokid se veut néanmoins confiant. Après Hangzhou, d’autres villes voisines comme Huzhou ou Quzhou testent aussi le dispositif. La start-up a aussi diffusé des publicités à destination du marché américain (avec un ton largement anxiogène par ailleurs).

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