Louis de Funès: le temps de la figuration
Les grandes vadrouilles de sa vie (2).
Avant que la porte du wagon de métro se referme, Daniel Gélin interpelle Louis de Funès, qu’il vient d’apercevoir de l’autre côté du quai de la station Villiers : « Appelle-moi demain, j’ai un rôle pour toi ! » « Fufu » l’ignore encore mais, en ce soir de 1945, son destin bascule. À 29 ans, grâce à ce camarade du Cours Simon qu’il surnommera « Ma chance », il débute à l’écran. Bien modestement. Dans « La tentation de Barbizon », de Jean Stelli, il joue un portier de cabaret et lance deux répliques à Pierre Larquey, star du grand écran. Un an auparavant, il a décidé de devenir comédien. Il veut gagner confortablement sa vie pour élever des enfants avec Jeanne, qu’il s’apprête à épouser.