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«Adieu Tata Yoyo»: la presse franco-belge salue la mémoire d’Annie Cordy

Des deux côtés de la frontière, la chanteuse et actrice de 92 ans a bénéficié d’un hommage unanime des journaux de ses deux pays de cœur.

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Sa flamme s’est peut-être éteinte, mais pas son héritage. Ce samedi, tous les titres de presse ont tenu à remercier Annie Cordy, décédée ce vendredi 4 septembre dans sa résidence de Vallauris, près de Cannes. Sa carrière, longue de plusieurs décennies, a été le fait d’innombrables articles de part et d’autre du Quiévrain, à la hauteur de la célébrité de la star.

La Belgique endeuillée

Evidemment, au plat pays, l’émotion est forte. Celle que l’on surnommait « Nini la Chance » y a laissé un souvenir indélébile. C’est ce que l’on peut voir notamment dans Le Soir qui titre « Adieu Nini, on t’aimait bien », saluant ainsi un « monument » de la culture belge. Le journal revient de cette façon sur « une impressionnante carrière artistique, musicale et cinématographique, entourée de Sacha Guitry, des Carpentier, de Mariano, de Gabin ou de son grand frère de métier, Aznavour ».

Du côté de La Libre, on tient à rappeler son statut de « reine du music-hall et grand-mère des Belges », toujours en référence au statut particulier de la Laekenoise pour la Belgique. « Annie Cordy s’en est allée dans la discrétion, avec vue sur la Méditerranée », rappelle le journal. Le quotidien apparenté, celui de la DH, tient de son côté à dire, en toute simplicité : « Adieu Tata Annie ». Cette formule est également adoptée par plusieurs titres de presse sous une autre forme : « Adieu Tata Yoyo », en souvenir de son titre phare. Sudpresse salue enfin « un mythe de la chanson ».

L’Hexagone également sous le choc

Mais si le cœur est lourd côté belge, il l’est aussi côté français, son pays d’adoption depuis qu’elle s’est établie à Paris. Le Monde rappelle ainsi son statut de « saltimbanque infatigable », là où Libération décrit une « légende du music-hall et amuseuse professionnelle », ainsi qu’une infatigable artiste, entre « chansons rigolotes et cinéma, portée par l’envie d’amuser avant tout ». Plus sobrement, Le Figaro rappelle qu’avec la mort d’Annie Cordy, « la Belgique salue une de ses plus célèbres ambassadrices », relevant notamment le message de la Première ministre Sophie Wilmès. « Annie Cordy était une artiste accomplie dont l'humour et la joie de vivre représentaient si bien cette “belgitude” que l'on aime tant », a-t-elle écrit sur Twitter, juste avant d’être suivie côté français par le Premier ministre Jean Castex : « Populaire et solaire, à la ville comme à la scène. Joyeuse et généreuse, avec son public comme ses amis. Ainsi était Annie Cordy. Avec elle disparaît la bande originale d'une vie faite de bonheurs simples, sincères, et communicatifs. Merci madame ».

L’un des plus beaux hommages reste cependant celui du Parisien qui titre : « chapeau, Tata Yoyo ! », avant de décrire celle qui « était le sourire du XXe siècle, les chansons qu'on reprenait tous à la fin des repas de famille ». « La dernière fois que nous avons rencontré Annie Cordy, il y a deux étés, sa ville natale de Bruxelles fêtait en grande pompe ses nonante années. Au milieu de la Grand Place, à 90 printemps, on l'avait vue pour la première fois sangloter devant tant d'honneur. Comme à chaque fois, elle nous avait quittés dans son hôtel dans un éclat de rire. " On se retrouve pour mes 100 ans. A bientôt, les jeunes. Et profitez. Profitez de chaque instant!". Mais elle n'a pas tenu sa promesse et ce vendredi soir, c'est elle qui nous a fait pleurer », se désole le quotidien de la capitale qui conclut que sa mémoire sera entretenue « pour toujours ».

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