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Le rappeur français Freeze Corleone au coeur d’une enquête pour des clips jugés «antisémites»

Le parquet de Paris a ouvert jeudi une enquête pour «provocation à la haine raciale» et «injure à caractère raciste» visant plusieurs clips et chansons du rappeur Freeze Corleone, a annoncé le procureur de la République Rémy Heitz dans un communiqué.

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Le gouvernement avait annoncé plus tôt dans la journée avoir saisi la justice au sujet de plusieurs clips jugés «antisémites», qui ont provoqué l’indignation de la majorité présidentielle (LREM).

Les investigations ont été confiées à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) de la Direction régionale de la police judiciaire (DRPJ), a précisé le procureur.

Freeze Corleone, artiste complotiste aux textes subversifs remplis de références sportives, historiques et culturelles, a comptabilisé 15.325 ventes pour les trois premiers jours de commercialisation de son nouvel album LMF (La Menace Fantôme), sorti le 11 septembre.

S’il a depuis longtemps fait allusion au nazisme et à de nombreuses théories conspirationnistes sans provoquer de scandale, l’exposition dont il bénéficie par la signature d’un contrat de distribution avec la multinationale de la musique Universal change aujourd’hui la donne.

Dans des extraits de ses clips diffusés sur les réseaux sociaux et compilés notamment par la Licra, cette figure confirmée du rap français déclare entre autres: «J’arrive déterminé comme Adolf dans les années ’30», «tous les jours RAF (rien à foutre, NDLR) de la Shoah, s/o Congo (« shout out » soit «dédicace au Congo», NDLR)» ou bien encore «comme des banquiers suisses, tout pour la famille pour que mes enfants vivent comme des rentiers juifs», s’appuyant dans ce dernier cas sur des clichés habituellement attribués à la communauté juive.

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