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Une femme découverte à la dérive en pleine mer deux ans après sa disparition (vidéo)

La Colombienne a été retrouvée après huit heures passées dans l’eau. Un épisode qui a lieu après des années de malheur et de désespoir.

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Ces pêcheurs n’en croyaient pas leurs yeux. A peine sont-ils partis en mer non loin de Barranquilla, la métropole du nord de la Colombie, qu’ils voient un corps flotter en plein milieu de la mer, à deux kilomètres de la côte. « Je ne sais pas ce qui s’est passé, si c’est une naufragée ou quoi », dit sur le moment le sauveteur du jour avant de s’approcher et de finalement tirer cette femme sur son embarcation. Il ne le sait pas encore mais il vient de retrouver une personne qui est portée disparue depuis pas moins de deux ans.

« Pas de poisson ce jour-là, mais j’ai pêché une vie »

La dame en question se nomme Angelica Gaitan, une Colombienne de 46 ans, et si elle s’est retrouvée au large, ce n’est pas dû à un naufrage ou à un quelconque accident. En réalité, c’est le fruit de ce qu’elle décrit comme étant une histoire faite de souffrance et d’abandon. Selon elle, il y a deux ans, elle décidé de quitter le domicile familial après des violences répétées de la part de son mari. Mais il y a peu, elle a été amenée à quitter le refuge dans lequel elle était logée, d’où l’envie de mettre fin à ses jours en se jetant en pleine mer. Plusieurs fois, elle aurait été entourée par les requins avant d’être repêchée.

Si sa tentative de suicide a donc échouée, elle n’en remercie pas moins ses sauveurs, parlant d’un « nouveau souffle » dans sa vie, et invoquant au passage une intervention divine. Quant aux pêcheurs, ils sont également fiers de leur geste. « Il s'avère que je n’ai pas attrapé aucun poisson ce jour-là, mais j’ai pêché une vie », a déclaré l’un d’entre eux.

Une histoire familiale compliquée

L’histoire a fait le tour du pays et bien évidemment, elle a eu l’occasion de parler de son histoire. « Pendant 20 ans, j'ai eu une relation toxique », décrit-elle pour commencer à la radio RCN, évoquant les violences commises par son mari. « Les abus ont commencé lors de la première grossesse. Il m'a battue, il m'a violemment maltraitée. Lors de ma deuxième grossesse, les abus ont continué et je ne pouvais pas m'éloigner de lui parce que les filles étaient petites. Plusieurs fois, je l'ai signalé, mais la police l'a emmené pendant 24 heures et quand il était de nouveau à la maison, les agressions reprennaient. Le jour où j'ai décidé de partir, c'était après une agression brutale. En septembre 2018, il m'a cassé le visage et a tenté de me tuer. Dieu merci, j'ai réussi à m'échapper », a-t-elle expliqué.

Le journal La Libertad a de son côté retrouvé la famille d’Angelica Gaitan. Selon ses proches, la dernière fois qu’ils ont entendu parler d’elle, c’était en 2018, lorsqu’elle se serait rendue en Equateur pour aller chez son frère. Mais sa fille, Alejandra Castiblanco, donne une toute autre version de l’histoire, affirmant que son père n’avait jamais commis de violences envers Angelica Gaitan. Selon sa version, cette dernière souffrait de problèmes cardiaques et aurait fini par voir sa santé mentale détériorée. Les médias locaux n’ont pas tranché pour savoir qui disait la vérité ou pas.

Quoi qu’il en soit, les deux filles d’Angelica Gaitan se sont mobilisées pour collecter des fonds afin de faire venir leur mère à Bogota, la capitale de la Colombie, où elles habitent, dans le but qu’elle soit « prise en charge par la famille ».

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