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Des gendarmes français mettent en garde contre le « clignovirus »

Une manière de dénoncer avec humour la dangereuse pratique consistant à ne pas utiliser les clignotants au volant.

Temps de lecture: 3 min

Ce dimanche 11 octobre, les gendarmes de la Haute-Marne en France ont décidé d’utiliser l’humour sur les réseaux sociaux pour évoquer un sujet sérieux, qui est devenu une pratique dangereuse chez les automobilistes. Pour évoquer l’utilisation des clignotants, la gendarmerie a publié sur sa page Facebook un message indiquant que le département était touché par un dangereux virus, rapporte FranceInfo.

« La gendarmerie de la Haute-Marne vous informe de la présence du « CLIGNOVIRUS » sur l’ensemble du département. Certains d’entre vous se demandent quel est ce nouveau virus. Après analyse, il s’avère que ce dernier (qui n’est pas inconnu dans le monde de la sécurité routière) touche un grand nombre de véhicules à moteur (voiture, camions, motos, tracteurs......) circulant sur les axes du département. Quels sont les symptômes :

- Absence d’usage ou de fonctionnement du clignotant d’un véhicule à l’annonce d’un dépassement, pendant un dépassement et à l’annonce d’un rabattement.

- Absence d’usage ou de fonctionnement du clignotant d’un véhicule à l’annonce d’un changement de direction.

- Absence d’usage ou de fonctionnement du clignotant d’un véhicule lorsqu’il rentre sur un rond-point ou qu’il s’apprête à en sortir.

- Absence d’usage ou de fonctionnement du clignotant d’un véhicule lorsque ce dernier s’apprête à se stationner, à s’arrêter ou à quitter un emplacement.

Comme vous le voyez ce virus est particulièrement actif et peut être très dangereux dans certaines situations.

Notre laboratoire « sécurité routière » travaille sur le phénomène. »

Les « résultats de leurs recherches » sur le virus ont ensuite été communiqués à la population :

« Après une mobilisation sans précédent de notre laboratoire de recherches, nos experts proposent les mesures préventives suivantes pour combattre et éradiquer ce virus :

- première piste : les conducteurs doivent vérifier le bon fonctionnement de leurs avertisseurs lumineux ;

- deuxième piste : si le problème persiste, la situation nécessite impérativement l’intervention d’un professionnel de l’automobile ;

- dernière piste (la plus probable) : il est nécessaire que les conducteurs concernés se replongent dans le code de la route et se réapproprient l’utilisation du clignotant à l’occasion de leurs déplacements », ont écrit avec humour les gendarmes français.

Ils évoquent ensuite « un traitement plus radical » existant pour lutter contre le virus, à savoir une amende et un retrait de point sur les permis, comme le veut la loi française.

Contacté par FranceInfo, le capitaine Laurent Nilot a expliqué la démarche : « On fait ça dans le cadre de notre service régulier. La majeure partie de notre travail se passe au bord de la route pour lutter contre l'insécurité routière : c'est notre quotidien. Ce n'est pas d'une gravité extrême, même si ça favorise les accrochages. D'où cette publication sur les réseaux sociaux, ça dédramatise, même si ça reste important ».

Cette manière de fonctionner, alliant humour à un sujet séreux, permet de capter plus facilement l’attention de la population et de sensibiliser les automobilistes. Mais n’allez pas croire que le virus se répand uniquement en France, la Belgique n’est malheureusement pas épargnée par le « clignovirus ».

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