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Voici comment le coronavirus se propage avec et sans masque entre individus (vidéos)

A l’aide d’un superordinateur, des chercheurs japonais ont réussi à simuler avec une grande précision différents scénarios pour prévoir la transmission du Covid-19.

Temps de lecture: 3 min

Depuis l’arrivée du coronavirus, les scientifiques sont à pied d’œuvre pour lutter contre l’épidémie. Parmi les différentes pistes explorées, on trouve les simulations pour représenter la manière dont une personne malade peut en contaminer une autre. Plus les mois passent et plus les modèles sont précis. En ce sens, le superordinateur japonais Fugaku a permis de mettre la barre encore un peu plus haut. Les chercheurs peuvent maintenant représenter des situations très concrètes de la vie quotidienne où les microparticules contaminées sont représentées.

Montrer la propagation pour sensibiliser la population

Grâce à cela, les chercheurs de l’institut de recherche Riken et de l’université de Kobe peuvent montrer comment un masque a une influence sur la propagation du coronavirus. Dans les vidéos, ils montrent que les gouttelettes expulsées lorsque quelqu’un parle, tousse ou chante, varient en taille. Plus c’est foncé, plus c’est gros. Mais celles-ci ne vont pas généralement loin, au contraire des autres particules, plus petites et donc volatiles. Ce phénomène, un temps sous-estimé, est désormais pris bien plus au sérieux.

Avec un masque, même avec une efficacité non optimale, la propagation est fortement ralentie. Dans le meilleur des cas, on voit que les microgouttelettes qui parviennent quand même à s’échapper, surtout par la partie supérieure du masque, ne touchent pas des personnes pourtant situées à proximité. Par contre, sans masque, les personnes situées devant voire sur les côtés sont à la merci du virus. On comprend mieux dès lors comment un malade peut contaminer tous les individus situés dans son entourage dans un espace clos.

L’humidité ambiante joue aussi un rôle. Si elle est à 30%, il y a deux fois plus de microparticules d’aérosol que lorsqu’elle est à 60% ou plus. « Lorsque les gouttelettes sortent de votre bouche, elles se mélangent à l’air et se dispersent. Mais lorsque l’air est sec, les gouttelettes s’évaporent plus rapidement. Au fur et à mesure qu’elles s’évaporent, ce que nous appelons l’aérosolisation progresse. Ainsi, les gouttelettes qui seraient tombées sur le bureau se dispersent davantage (si l’air est sec) », explique Makoto Tsubokura, chef de l’équipe de chercheurs.

Les scientifiques estiment donc que selon les situations, il faut jusqu’à deux mètres pour limiter le risque de propagation. Mais lorsque les conditions s’y prêtent, cela peut être moins. Evidemment, le port du masque est essentiel. Les visières sont quant à elles bien moins efficaces. « Si vous montrez de manière visuelle comment le virus peut se disperser et partager cela avec le monde, ce sera peut-être l'occasion pour les gens de réfléchir par eux-mêmes au risque et de réfléchir scientifiquement aux mesures à prendre », conclut Makoto Tsubokura.

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