Accueil Actu Soirmag

«Une partie de l’Amérique est morte»: la couverture forte de Edel Rodriguez pour The New Yorker

Depuis les émeutes au Capitole du mardi 6 janvier, les Etats-Unis sont secoués et divisés. Les célébrités sont nombreuses à réagir, The New York publie une couverture aux airs inquiétants.

Temps de lecture: 3 min

The New Yorker a sorti sa nouvelle couverture « After the insurrection ». Le drapeau américain à mi-mât sur un fond bleu nuit avec en arrière plan, la silhouette du capitole est là pour représenter le jour où « une partie de l’Amérique est morte » explique Edel Rodriguez, illustrateur pour ce numéro du magazine. Les émeutes qui ont eu lieu ce mercredi 6 janvier, ont profondément marqué les esprits. Quatre personnes sont mortes, une douzaine arrêtée, la presse américaine et internationale, comme nombre de célébrités semblent unanime sur le caractère dévastateur et dangereux que l’événement représente pour la démocratie américaine. The New Yorker, qui rassemble plus d’1.2 millions de lecteurs, n’hésite pas dans le choix des mots pour l’introduction de son dossier. Le dessinateur Américano-Cubain a voulu marquer ce moment par un drapeau donnant plus l’impression d’être démâté qu’autre chose.

Cette vision est partagée par de nombreux acteurs et chanteurs. L’actrice Alyssa Milano dénonce « une tentative de coup d’état pour garder une star de la téléréalité au pouvoir ». Cardi B et Chloë Moretz font toutes deux part de « l’ironie » et du décalage des forces déployées contre les manifestations Black Lives Matter et celles menées par les soutiens de Donald Trump. Pink, Mark Ruffalo, Stevie Wonder partagent leur incompréhension, leur colère et leur honte.

Au banc des accusés, Donald Trump est visé pour ne pas avoir su contenir ses supporters, voire, de les avoir encouragé. Cependant d’autres acteurs sont pointés du doigt : les GAFA. Facebook, Twitter et Google auraient « fait défaut au peuple américain » écrit Selena Gomez dans un tweet. Le message n’a pas manqué de faire réagir. Twitter a, pour la première fois, bloqué le compte de Donald Trump à ses 88 millions d’abonnées. Trump a pu tout de même poster une vidéo le jeudi 7 janvier pour faire part de ses commentaires sur la situation qu’il réprouve. Facebook et Youtube ont aussi supprimé la vidéo ambivalente qui a mis le feu aux poudres. Guy Rosen, un des vice-présidents de Facebook, en charge de l’intégrité de la plateforme a déclaré : « c’est une situation d’urgence et nous prenons des mesures d’urgences appropriées, y compris le retrait de la vidéo du président Trump (…) qui, au final, contribue au risque de violence au lieu de le diminuer ».

Cette unanimité n’est toutefois qu’une partie de l’Amérique et sur les réseaux, glisser parmi d’autres commentaires, nombreux sont les utilisateurs à ne pas condamner ou minimiser les actions qui ont eu lieu si ce n’est parfois même à encourager les émeutiers.

Notre sélection vidéo

Aussi en Société

Voir plus d'articles

À la Une