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Un monolithe de métal lynché et détruit par la foule au Congo (vidéo)

La sculpture a été incendiée par des habitants inspirés par des théories complotistes voire religieuses. Depuis, l’affaire provoque une véritable zizanie.

Temps de lecture: 2 min

Il y a environ une semaine, la capitale de la RDC, Kinshasa, a eu l’honneur d’avoir son propre monolithe de métal, à l’instar de ceux apparus en Occident. Mais contrairement à ces derniers, la sculpture a connu une fin des plus brutales. Quelques jours après son apparition sur un rond-point de la ville, elle a été lynchée par une partie de la foule venue la voir. Une attaque motivée par des rumeurs sans fondement.

Brûlé sur la place publique

Pourtant, au début, c’est plus la curiosité qui a prévalu. Les gens sont venus voir le monolithe apparu dans le quartier de Bandalungwa (ou Bandal) comme cela s’est fait ailleurs dans le monde. Sauf que pendant trois jours, des théories ont commencé à circuler. « Nous nous sommes réveillés et avons vu ce triangle métallique ... Nous avons été surpris parce que c'est un triangle que nous voyons souvent dans les documentaires sur les francs-maçons ou les Illuminati », explique à Reuters un habitant de Kinshasa. Certains locaux ont donc commencé à dire que c’était la manifestation d’un complot lié à ces organisations. D’autres ont été jusqu’à attribuer l’œuvre à des adeptes de Satan, voire à des extraterrestres.

La tension est devenue tellement grande qu’au final, une partie de la foule venue sur place a littéralement saccagé le monolithe. Des petits trous ont d’abord été faits, puis des pièces entières de la sculpture ont été arrachées. Selon plusieurs témoins, certains responsables de cette attaque voulaient voir ce qui se cachait à l’intérieur, avant de constater que c’était creux. Ils ont fini par y mettre le feu.

L’événement est depuis devenu une affaire politique. Le gouverneur a ainsi accusé le bourgmestre Bayllon Gaibene d’avoir voulu créer le buzz avec ce monolithe, ce que celui-ci nie fermement. Pour prouver sa bonne foi, l’élu local a demandé à des scientifiques d’enquêter pour découvrir les origines de la sculpture.

Comme au Congo, des théories du complot s’étaient également répandues dans d’autres pays à propos des monolithes. Aux Etats-Unis, un groupe de pro-Trump avait saccagé un monolithe pour « dire aux seigneurs extraterrestres qu'ils n'étaient pas les bienvenus ». Dans leur esprit, il s’agissait surtout d’envoyer un message anti-immigration et raciste, comme un soutien à l’ancien président américain. Quant à l’origine de ces monolithes, il s’est souvent avéré qu’ils étaient le fruit d’initiatives locales. En Angleterre, la sculpture avait été réalisée par un collectif anonyme dénommé The Most Famous Artist.

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