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Enquête: la déprime des policiers

Les uniformes bleus ont le blues. Après des faits de racisme ou de violences qui ont écorné leur image, ils prennent la parole pour raconter les difficultés du métier, entre démotivation et stress post-traumatique.

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Dans la voiture de Hervé (prénom d’emprunt) et de sa jeune collègue, la radio crépite : différend familial houleux au sein d’un hôpital liégeois. Proche des lieux, la patrouille de la brigade d’intervention débarque. Sur le parking, dix individus les « attendent ». L’un d’eux vient à la rencontre des policiers. Nous sommes en février 2015. « Il nous dit qu’ils n’ont pas besoin de nous, qu’on peut dégager », retrace Hervé. Plutôt que de battre en retraite, l’agent entré à l’Académie en 1998 procède à un contrôle d’identité qui dérape. La bande prend le binôme à partie, les coups pleuvent. « Ma collègue a le temps de donner l’alerte. De mon côté, je suis roué de coups dans un bac à fleurs avec mon gilet pare-balles, comme une tortue », rejoue-t-il. Cinq ans plus tard, Hervé livre un récit toujours émaillé de trous noirs. Cette violente agression lui a coûté sa carrière. Victime d’un syndrome de stress post-traumatique, il a été mis à la retraite anticipée en 2018, à seulement… 48 ans.

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