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Bruxelles inscrit le chicon sur sa liste du patrimoine immatériel

La capitale belge protège désormais cet aliment dont l’histoire est profondément liée à celle de la ville.

Temps de lecture: 2 min

Les amateurs de chicons peuvent se réjouir, ils mangent désormais un élément constitutif du patrimoine belge. Ce lundi, Pascal Smet, secrétaire d'État au Patrimoine, a annoncé que la culture du légume vennait d’être inscrite sur la liste du patrimoine culturel immatériel bruxellois. Elle rejoint ainsi les friteries, la bière et le spéculoos, déjà présents dans l’Inventaire. Pour les autorités bruxelloises, il s’agit d’offrir une protection à cette culture en déclin.

Un légume « made in Belgium »

Si Bruxelles accorde autant d’importance au chicon, c’est aussi voire surtout parce qu’il aurait été créé là-bas. Il s’agit en effet d’un légume assez récent, dérivé de la chicorée. Ses premières traces apparaissent au milieu du XIXe siècle, mais un débat persiste sur ses origines exactes. La thèse la plus probable explique qu’un chef jardinier du Jardin botanique de Bruxelles, François Breziers, en soit à l’origine. Il aurait amélioré la plante de base pour en faire ce nouveau légume qui fera bientôt fureur.

A l’époque, le Botanique était encore dans un espace relativement épargné par l’urbanisation. Cela n’a pas tardé à changer et la culture du chicon s’est déplacée dans le Nord-Est de la capitale, notamment à Evere et Haren. Mais aujourd’hui, cette tradition typiquement bruxelloise a pratiquement disparu. C’est pour redonner ses lettres de noblesse au chicon que la confrérie des Compagnons du Witloof et des asbl Sputnik et De Brigade ont proposé aux autorités bruxelloises de classer le légume, avec succès.

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