Patrick Juvet et la folie des années disco
Jeune musicien suisse très doué monté à Paris, il a été happé par le show-business et tué par les excès en tous genres. Disparu à 70 ans, il incarnait les folies des années disco.
Il a fallu que Patrick Juvet s’éteigne pour qu’il se retrouve, à nouveau, en pleine lumière. Même s’il était tombé dans l’oubli, d’innombrables nécrologies dans la presse, mais aussi sur la Toile, ont salué son départ. On pleure le musicien et le chanteur, bien sûr, mais ces condoléances émues s’accompagnent, en filigrane, de regrets éternels pour une époque disparue, sans doute pour toujours. Dans la mémoire collective, le créateur de « I love America » demeure un symbole – et même un sexe-symbole – de ces « années disco » où, sur les pistes de danse, on perdait la boule, en se déhanchant sous une autre, stroboscopique et à facettes, qui tournait au plafond.