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Françoise Hardy se dit «proche de la fin» dans une interview bouleversante

L’artiste de 77 ans évoque de long en large sa douleur insupportable au quotidien et son ambition de recourir à l’euthanasie.

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Elle est épuisée. Atteinte d’un cancer du pharynx depuis 2015, elle doit suivre un traitement par radiothérapie, mais cela est long et difficile. Interrogée à ce sujet par Femme actuelle, la chanteuse décrit des « effets secondaires cauchemardesques ». Elle est d’autant plus fatiguée qu’auparavant, elle avait déjà été diagnostiquée d’un lymphome en 2004 et a été déclarée sourde d’une oreille, ce qui l’empêche depuis de chanter. Maintenant, elle se dit arrivée à « la fin ».

Quand le moindre effort devient un calvaire

François Hardy évoque d’abord la lourdeur de son traitement. « Les radios et immunothérapies qui s'en sont suivies ont eu des effets secondaires cauchemardesques qui me pourrissent la vie depuis deux ans et m'affaiblissent de plus en plus à cause de l'absence de salive, du manque d'irrigation de toute la zone ORL, d'un assèchement généralisé et des hémorragies nasales, des détresses respiratoires et autres problèmes qui s'ensuivent. Un dérèglement thyroïdien est également survenu ».

Quand Femme actuelle lui demande comment elle se sent, l’artiste se désole d’être forcée à manger toujours la même chose, vu qu’elle n’est plus capable d’avaler autre chose, une tâche qui lui prend « plus de cinq heures par jour ». « Je n’ai plus rien qui fonctionne normalement depuis ces thérapies et mes nuits sont pires que mes jours. Il y a toujours pire que ce dont on souffre soi-même, mais ce n’est pas une consolation ».

L’impossible recours à l’euthanasie en France

Face à cette souffrance omniprésente, Françoise Hardy est désespérée et pense recourir à l’euthanasie, une pratique pour laquelle elle milite par ailleurs. « Mes souffrances physiques ont déjà été si terribles que j'ai peur que la mort m'oblige à passer par encore plus de souffrance physique », confie-t-elle. « De plus, la morphine étant asséchante, on ne pourra me l'administrer qu'en doses massives pour que je décède, et pas en doses plus légères pour que je souffre moins. J'ai peur aussi de l'immense chagrin de la forme de séparation avec les êtres qu'on aime le plus au monde qu'est la mort ».

A ce propos, elle précise que son fils, Thomas Dutronc, est « très respectueux et compréhensif, sur ce plan comme sur d’autres », et que son ex-mari Jacques Dutronc « ne veut pas que je souffre de façon inhumaine à cause des séquelles de traitements trop lourds et de l'âge ». A ce jour, l’euthanasie est toujours illégale en France. La loi Claeys-Leonetti ne permet cette pratique que dans le cas des personnes dont le pronostic vital est engagé « à court terme ». « En ce qui me concerne, j'aimerais avoir cette chance, mais étant donné ma petite notoriété, personne ne voudra courir encore plus le risque d'être radié de l'ordre des médecins », conclut-elle.

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