Dua Lipa «horrifiée» par les propos homophobes et sérophobes de DaBaby
La chanteuse a vivement condamné les dires du rappeur avec qui elle a travaillé.
Elle se dit « choquée et horrifiée ». Ce mardi, Dua Lipa a riposté aux propos sérophobes et homophobes du rappeur DaBaby. Quelques jours plus tôt, ce dernier invitait ses fans à brandir « leurs téléphones en l’air le flash allumé » s’ils ne s’étaient pas « pointés avec le VIH ou le Sida, n’importe laquelle de ces maladies mortelles et sexuellement transmissibles qui font mourir en 2 ou 3 semaines ». Il a ensuite invité les « gars » à faire de même s’ils n’avaient pas « sucé de bites dans les parkings du festival ». Dans une story Instagram, la chanteuse a affirmé qu’elle ne « reconnaissait plus la personne avec qui elle avait travaillé » sur le titre Levitating.
« Lutter contre la stigmatisation »
Dans son message, Dua Lipa tient à montrer son soutien plein et entier envers les cibles du rappeur : « Je sais que mes fans savent quelles sont mes valeurs, je suis à 100% avec la communauté LGBTQ. Nous devons nous unir pour lutter contre la stigmatisation et l’ignorance autour du VIH/Sida ».
Face à la polémique, le rappeur a d’abord ce lundi tenté de se justifier. « Ce que je fais durant un concert est pour le public de ce concert. Ça ne peut pas se retranscrire sur une vidéo de 5-6 secondes sur un téléphone (...) Mes fans gays savent prendre soin d’eux, ils ne sont pas partants pour ça. Ce ne sont pas des gays pervers, ce ne sont pas des junkies, mes fans gays ont la classe », écrivait-il dans sa story Instagram.
Son message n’a fait que renforcer la controverse et ce mercredi, soit après le message de Dua Lipa, DaBaby a fini par s’excuser sur Twitter. Il assure n’avoir voulu « offenser personne » et affirme que « quiconque ayant déjà été affecté par le SIDA/VIH a le droit d'être contrarié ». Un message qui n’a calmé qu’à moitié la situation. De nombreux internautes lui ont fait remarqué qu’il n’avait toujours pas corrigé ses propos en précisant que la communauté LGBT était loin d’être la seule touchée par le VIH. En 2019 en Belgique, 51% des diagnostics du sida dont l’origine de la contamination était connue étaient liés à des rapports hétérosexuels selon Sciensano. 46 % étaient le fait de rapports sexuels entre hommes. 26 % des cas de sida étaient d’origine inconnue.
