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Un sous-traitant de Ryanair impose des tests anti-drogue payants au personnel de Charleroi

Ce n’est pas la première fois que la compagnie aérienne se fait épingler pour réaliser des test anti-drogue abusifs.

Temps de lecture: 2 min

C’est un sous-traitant de la compagnie aérienne low-cost qui se fait épingler cette fois pour des tests anti-drogue. Mardi 7 septembre, Crewlink, le sous-traitant de Ryanair a imposé à une partie de son personnel de Charleroi un test sanguin anti-drogue. Les travailleurs ont alors été invités à se rendre dans un hôtel proche et à débourser 50 euros pour se faire dépister.

Ce qui pose problème au secrétaire permanent CNE, Didier Lebbe ce n’est pas le test en lui-même mais les conditions dans lesquelles il a été réalisé. En effet, les tests de dépistage pour détecter un usage abusif de substances psychoactives sont légaux voire obligatoires dans certains contextes. Didier Lebbe assure même : « Je n’ai pas de soucis avec le principe d’un tel test. Heureusement qu’il y en a d’ailleurs. Cela ne me dérange donc pas sur le fond, mais bien sûr la forme… »

Il explique : « Crewlink est en train de demander à son personnel basé en Belgique de se présenter à un test anti-drogue et de le lui faire payer 50 euros. Non seulement cette entreprise n’est plus censée opérer en Belgique mais en plus elle n’a pas le droit de lui faire payer ces tests ». Il précise aussi que les tests anti-drogue sont du ressort de la médecine du travail.

Une entreprise illégale en Belgique

Les travailleurs ont été menacés de se voir retirer de l’horaire de travail par Crewlink s’ils ne se présentaient pas au test qui a eu lieu mardi de 19h à minuit. Didier Lebbe ajoute que ces horaires pour passer les tests, ne sont pas non plus convenables. Ils sont en dehors des horaires de travail et sont difficiles à suivre si des employés travaillent très tôt le matin rapporte 7sur7.

L’inspection sociale et l’auditorat du travail du Hainaut a été contacté par le secrétaire permanent de la CNE. Ce dernier rappelle que Crewlink est d’ailleurs une « entreprise totalement illégale » en Belgique. Après les accords de 2019 entre Ryanair et ses employés belges, l’agence d’intérim Crewlink devait cesser ses activités en Belgique. En effet, Crewlink est visé par les syndicats pour proposer des contrats encore moins bons que ceux de Ryanair. L’agence n’assurait pas le nombre minimum d’heures aux employés. Depuis quelques semaines, l’agence d’intérim serait en train de relancer son activité dans le pays.

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