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La censure de «Fight Club» en Chine tournée en ridicule par les internautes (vidéos)

Edward Snowden a lancé ironiquement le « China Edit Challenge », poussant les internautes à imaginer de nouvelles fins à des films connus.

Temps de lecture: 3 min

23 ans après le film « Fight Club » de David Fincher, la Chine a autorisé sa diffusion dans le pays. Mais la version proposée sur Tencent Video a subi un petit coup de ciseaux... La fin du film a en effet été modifiée.

Dans la version originale, le narrateur joué par Edward Norton tue son alter ego imaginaire joué par Brad Pitt, puis assiste à l’explosion d’immeubles - la destruction du monde moderne rêvée par le héros est en route.

Or, la version diffusée en Chine se termine en revanche sur une sorte de « happy end ». Le personnage joué par Brad Pitt est bel et bien tué mais les images de fin du monde sont remplacées par un écran noir et un texte disant: « La police a déjoué le projet et arrêté tous les criminels, empêchant l’explosion des bombes ». Quant au personnage de Brad Pitt, il est précisé qu’il a été interné dans « un asile de fous ».

Edward Snowden lance le « China Edit Challenge »

Une censure - souvent exercée en Chine sur les films étrangers - qui a choqué les internautes, mais leur a aussi donné des idées. À commencer par le lanceur d’alerte Edward Snowden, qui a ironisé sur la « nouvelle fin » de « Fight Club », en modifiant le dénouement d’un grand classique : « Star Wars ». L’Américain a diffusé sur Twitter un montage à la fin duquel on ne voit pas la destruction de l’Étoile Noire par Luke Skywalker. À la place de cette séquence, un texte bleu sur fond noir indique : « La police a rapidement compris tout le plan et a arrêté tous les criminels, empêchant ainsi avec succès l’attaque terroriste. Après le procès, les rebelles ont été envoyés dans un asile d’aliénés pour y recevoir un traitement psychologique. Ils sont sortis de l’hôpital après s’être repentis ». Un trait d’ironie, accompagné du hashtag #ChinaEditChallenge, qui a inspiré d’autres internautes.

« The Big Short », entre autres, a été revisité par un utilisateur de Twitter qui imagine qu’« au lieu de voir le marché immobilier s'effondrer, on demande aux responsables de rembourser l'argent, le gouvernement sauve l'économie et le président met en place des systèmes de contrôle pour éviter que cela ne se reproduise ».

Censuré par un autre internaute, le film « Gladiator » se termine avec la même conclusion que « Fight Club » version chinoise : un texte sur fond noir annonçant « La police a rapidement compris tout le plan et a arrêté tous les criminels, empêchant ainsi l’explosion de la bombe ».

Dans « The Truman Show » revisité sur Twitter, Jim Carrey, au lieu de s’enfuir du gigantesque plateau de tournage où il est enfermé à son insu, est rattrapé par la police qui « l'arrête, l'hypnotise puis le relâche sans qu’il sache ce qu’il y a dehors ».

« Casablanca » est aussi passé entre les mains d’un internaute, qui a imaginé la fin de film suivante : « Rick a été arrêté par la police et condamné à la prison à vie pour le meurtre du général. Sam a été déporté à Singapour, où il a passé ses derniers jours à jouer pour des pennies. Ilisa a divorcé peu après et a épousé un riche bureaucrate, lui donnant 3 fils. Les clients du bar de Rick ont été arrêtés et envoyés dans un asile de fous, où ils ont été conditionnés à ne pas chanter d’hymnes sans permission ».

Un autre internaute a, lui, inventé une version chinoise de « Lord of War », « environ 30 minutes plus courte que l’original » et où le personnage Yuri Orlov « a avoué tous les crimes qui lui étaient officiellement reprochés au tribunal, et a été condamné à la prison à vie ».

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