Une première plainte déposée contre le youtubeur Léo Grasset, accusé de harcèlement sexuel

Le 23 juin dernier, Mediapart dévoilait une enquête reprenant les accusations de huit femmes envers Léo Grasset. Elles affirment avoir été victimes de viols, d’agressions sexuelles ou de harcèlement psychologique et sexuel de la part du youtubeur de 32 ans, spécialiste de la vulgarisation scientifique.

Les faits ont pris une nouvelle tournure le 30 juin : l’une des victimes présumées, Clothilde Chamussy, youtubeuse elle aussi, a décidé de porter plainte contre Léo Grasset. Elle l’accuse de « harcèlement sexuel : propos ou comportements à connotation sexuelle ou sexiste imposés de façon répétée », détaille Mediapart ce mardi.

« Je voulais depuis longtemps qu’il y ait une enquête judiciaire qui s’ouvre, que d’autres personnes soient interrogées », a déclaré à nos confrères français Clothilde Chamussy, qui ne fait plus de collaboration avec d’autres youtubeurs depuis ses problèmes avec Léo Grasset.

Manipulation

Parmi les huit femmes accusant le trentenaire, il y a d’autres personnalités de plateformes vidéo comme Youtube et Twitch. Notamment une vidéaste qui accuse le youtubeur au 1,3 million d’abonnés de viol.

La plupart des victimes présumées ont décrit un schéma de manipulation quasi identique, dans lequel Léo Grasset prend contact via les réseaux sociaux afin d’entamer une relation, puis crée petit à petit une dépendance affective et joue avec sa nouvelle conquête en ne donnant plus de nouvelles pendant un certain temps, avant de revenir soudainement, et de recommencer. « C’était très pernicieux : il y avait des fois où il ne me répondait pas pendant une semaine et ensuite, une dizaine de messages en une heure… C’était toujours à son bon vouloir à lui. J’avais l’impression que j’étais à sa disposition », a notamment témoigné l’une des huit femmes.

De son côté, Léo Grasset, toujours présumé innocent, a contesté « totalement » les accusations relayées à son encontre.