«Star Academy»: «Y aura-t-il assez de budget pour faire venir des stars internationales?»
Nathalie André, ancienne directrice et directrice artistique de la « Star Academy », s’est exprimée sur la nouvelle saison qui débutera le 15 octobre prochain.
Dans 15 jours, la « Star Academy » fera son grand retour sur TF1, 21 ans après le premier prime de la saison 1 remportée par Jenifer. Un retour attendu par les fans du programme, mais qui est également entouré d’incertitudes. Cette saison inédite de la Star Ac’ aura-t-elle autant de succès que les autres ? Car si les audiences ont commencé à chuter après la cinquième saison, en 2005, le télécrochet n’en reste pas moins un programme qui a marqué toute une génération.
Dans un podcast de BFMTV, la question a été posée à Nathalie André. Cette dernière fut directrice du château durant la saison 3 et directrice artistique du programme pendant huit ans, c’était donc elle qui faisait venir les artistes lors des primes, entre autres. Si elle s’est dite « incapable de répondre » à la question « est-ce que le retour de la ‘Star Academy’ peut marcher », Nathalie André a néanmoins émis quelques inquiétudes. En 20 ans, la donne a changé, selon elle.
Tout a changé
« C’était une autre époque, une époque où les maisons de disques avaient plus d’argent, où les disques se vendaient et les artistes gagnaient leur vie, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Tout a changé », a d’abord fait remarquer l’ancienne directrice, « Ici, en 2022, on se trouve dans une époque où il n’y a pas une émission de variété à la télévision française ».
Pour Nathalie André, la principale conséquence de ce changement d’ère est l’incertitude quant à la venue de stars mondiales sur le plateau de la « Star Academy ».
« Avant, les stars internationales venaient sur les plateaux de télé. Mais est-ce que maintenant, les maisons de disques vont pouvoir, financièrement, faire revenir les artistes… », s’est-elle interrogée. Avant d’expliquer comment cela se passait pour qu’une star vienne se produire dans l’émission : « Beaucoup de gens ont pensé qu’on payait les artistes (pour venir à la « Star Academy », ndlr), mais on ne les a jamais payés. Les seuls fois où le faisait, où on donnait un cachet, c’était lorsqu’on demandait à un artiste de venir sur le plateau chanter un tube, et pas son titre en promotion. Dans ce cas-là, on le payait. Mais les cachets ne dépassaient jamais 2.000 euros ».
« On ne payait rien »
L’ensemble des frais était pris en charge par la maison de disques de l’artiste. Des coûts qui pouvaient monter bien haut, en fonction du chanteur ou de la chanteuse, a exposé la successeuse d’Alexia Laroche-Joubert : « Quand une star internationale venait en France, que ce soit Britney Spears, Beyoncé ou Rihanna, la maison de disques devait avoir un gros budget parce qu’il fallait payer l’hôtel de l’artiste, des musiciens, des backliners, des ingénieurs du son. C’était un énorme budget ». « Nous, on ne payait rien de tout ça. C’était comme un échange de bons procédés. La ‘Star Academy’ était un tel succès, à plus de 12 millions de téléspectateurs, que quand un artiste international venait dans l’émission, le lendemain il rentrait dans les 10 premiers du top », a-t-elle poursuivi.
La grosse question, selon Nathalie André, reste donc : est-ce que les maisons de disques vont avoir assez de budget pour faire venir les stars internationales ? « Je l’espère pour les téléspectateurs », a-t-elle conclu.
