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Jean-Marc Morandini condamné à un an de prison pour «corruption de mineurs»

Le tribunal correctionnel de Paris a rendu son jugement lundi concernant l’animateur télé Jean-Marc Morandini, poursuivi pour « corruption de mineurs » sur trois adolescents entre 2009 à 2016, lors d’échanges électroniques et d’un casting à son domicile.

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L’animateur télé Jean-Marc Morandini a été condamné lundi par le tribunal correctionnel de Paris à un an de prison assorti d’une période de sursis probatoire de deux ans. S’alarmant de son « absence de prise de conscience », le parquet a requis à l’encontre de l’animateur vedette de CNews un an de prison avec sursis lors du procès fin octobre.

A la barre, M. Morandini, 57 ans, avait reconnu une « imprudence » mais s’était défendu en invoquant notamment une forme d’« humour ». Ses avocates avaient, elles, plaidé la relaxe, fustigeant un dossier bâti sur des « déclarations très fluctuantes » et parasité par un supposé « lynchage médiatique ».

Cette figure du PAF devait répondre de messages envoyés à deux jeunes de 15 ans, en 2013 et en 2015-2016, qui consistaient pour l’un à évoquer des scénarios sexuels et, pour le second, à lui demander d’envoyer une photo de lui dénudé. « Mdr tu es si coquin derrière ton air sage », « est-ce que tu bandes ? », avait-il ainsi écrit à Romuald (prénom modifié) en 2013 dans des messages privés, agrémentés de force émojis, sur Twitter.

Cet adolescent, qui a fini par retirer sa plainte, était un fan de Jean-Marc Morandini et avait fait sa connaissance sur le plateau de son émission sur NRJ 12. A la barre, l’animateur a assuré qu’il ignorait son âge et dit avoir cessé « immédiatement » ces échanges quand il en a été informé. Il connaissait en revanche l’âge de Simon (prénom modifié) à qui il a demandé pendant plusieurs mois, fin 2015, de lui envoyer une photo de son sexe.

Faux casting

M. Morandini, passé notamment par Europe 1, avait également comparu pour avoir demandé à Clément (prénom modifié), 16 ans, de se dénuder et de se masturber à son domicile en 2009 lors d’une audition pour un projet de remake d’un film américain, qui n’a jamais vu le jour. L’avocat du plaignant, Me Francis Szpiner, a dénoncé un casting en forme de « traquenard », tandis que M. Morandini a contesté les faits. « Ça n’a pas pu se passer comme ça », a-t-il assuré.

Un second procès attend dans les prochains mois M. Morandini pour le « harcèlement sexuel » d’un comédien, majeur, dans le cadre d’un casting pour une web-série érotique.

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