Un humoriste de Tipik annonce qu’il boycottera le carnaval de Malmedy (vidéo)
L’humoriste André Demarteau veut voir le carnaval changer et a annoncé dans sa chronique qu’il n’ira pas suivre les festivités.
Sur Tipik, ce mardi 7 février, l’humoriste André Demarteau a tenu à faire passer un message dans sa chronique. En cause, il reproche la présence du personnage du « Sâvadje-Cayèt », au visage maquillé de noir pour représenter un « sauvage ». De la même façon que les polémiques chaque année concernant la Ducasse d’Ath, André Demarteau reproche au carnaval de Malmedy de continuer à représenter ce personnage aux connotations racistes.
« Ils abusent. On est en 2023 et ils ne veulent pas évoluer les mecs », lance-t-il au micro. Pourtant, l’humoriste assure que le carnaval de Malmedy l’a marqué quand il était petit : « Il y avait plein de personnages traditionnels dans lesquels tu peux te déguiser, tout le monde peut y participer et pas juste les Malmédiens ». Sauf que cette année, alors qu’il pensait s’y rendre en famille, il a décidé de finalement boycotter l’événement. Mariée à une femme noire, il explique qu’elle « ne veut pas vivre des humiliations en direct ».
Il reprend également d’autres personnages présents et s’arrête sur le boulanger « boldjî », qui touche les fesses des femmes avec « sa pelle en bois ». André Demarteau lance : « Oui, on peut dire ce qu’on veut, on est quand même sur une micro-agression sexuelle, on est d’accord ». Il assure encore : « En résumé, c’est tout ce qu’il faut faire si tu veux finir en enfer avec Hitler, Goebels et Léopold 2 : un black face, du rouge à lèvres rouge vif, des cheveux crépus, des bracelets soi-disant de tribus africaines et en main un gros gourdin en mousse pour « biffler » tous les spectateurs ».
« Et voilà comment je me retrouve exclu d’un carnaval, que j’aimais bien à la base, parce qu’il n’est pas assez inclusif. Tu ne peux pas faire ce genre de truc en Belgique en 2023 », ajoute-t-il encore. Anticipant les critiques, il explique : « Le problème, c’est que les gens ne voient pas où est le mal, disent que ce n’est qu’une plaisanterie, mais un enfant noir qui voit ça, ça peut avoir des conséquences désastreuses sur sa confiance en lui et son identité ».
Pour les habitués du carnaval, cette critique n’est pas bien acceptée. Au contraire, les internautes pointent d’autres aspects du carnaval qui ne posent pas de problèmes, s’inquiètent de voir peut-être disparaître les personnages et lui lancent de « rester chez lui ».
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