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Les gares et aéroports français éteindront les écrans publicitaires numériques pendant la nuit

D’ici la fin de l’année, le départ du public déclenchera l’extinction des feux pour les panneaux publicitaires.

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Ce lundi 27 mars, les exploitants de gares, stations de métro et aéroports se sont engagés à éteindre ou mettre en veilles les écrans numériques en dehors des heures d’ouverture. Le but est de réduire la consommation d’énergie. Un décret validé en octobre impose l’extinction des écrans lumineux publicitaires entre 01h00 et 06h00, en France. Cependant les gares, stations de métro et aéroports ne sont pas concernés par ces décisions.

Lundi matin, le gouvernement français, les responsables de ces infrastructures (notamment SNCF et Aéroports de Paris) et les régies publicitaires se sont mis d’accord sur une « charte d’engagement », avant une réunion organisée par les ministères de la Transition énergétique et des Transports, et dont le but est de faire le point sur les efforts de sobriété du secteur. À travers ce document, les signataires s’engagent à éteindre ou mettre en veille les écrans numériques et affiches rétroéclairées « pendant les horaires de fermeture au public », d’ici janvier 2024.

À lire aussi : La Nasa envisage d’utiliser ses fusées comme panneaux publicitaires

La mise en place d’interrupteurs

« Évidemment, cela commence dès à présent, mais il faut équiper de nombreux écrans d’un dispositif de mise en veille ou d’extinction », qui n’existe pas encore, explique Clément Beaune, le ministre délégué aux Transports. En clair, il faut installer des interrupteurs. En annexe, la SNCF promet de diminuer de 71 % de la consommation électrique de son parc de publicités lumineuses en 2031, par rapport à l’année dernière. Elle s’engage également à la réduction de 45 % des émissions carbones liées à ces dispositifs, sur la même période.

En 2020, l’Agence nationale de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) déclarait que les 1400 écrans publicitaires numériques qui jouxtent les métros et les gares de la capitale française consommaient « autant d’électricité en un an que 21 écoles de dix classes ». Les émissions de gaz à effet de serre annuelles représentaient « autant que les émissions dues à l’utilisation du métro parisien par 20 millions de passagers ».

Un projet de loi et des mesures pour l’été

Ces derniers mois, des militants écologistes ont multiplié les actions pour éteindre ou recouvrir des écrans publicitaires lumineux, et ont fait circuler des pétitions pour l’interdiction de ces derniers. À l’Assemblée nationale, la député Delphine Batho a déposé un projet de loi interdisant la publicité numérique et lumineuse dans l’espace public. De son côté, la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher explique : « Nous faisons le pari de l’incitation et de la confiance, plutôt que celui de la coercition ». Selon elle, des mesures pour cet été sont en préparation, notamment faire en sorte que la loi interdisant l’utilisation de la climatisation sous 26ºC soit appliquée. « C’est un enjeu de culture ».

En Belgique, en 2012, la ville de Mons avait déjà interdit l’utilisation des panneaux publicitaires lumineux ou dynamiques.

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