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Zoom sur la sexualité des Belges

La mutualité Solidaris vient de publier les résultats de son enquête sur la sexualité des Belges dans la partie francophone du pays et il en ressort notamment que le Brabant wallon est la région la plus chaste.

Temps de lecture: 4 min

Le Brabant wallon serait-il moins voluptueux que les autres régions de la Belgique francophone ? Si l’on croit les résultats de l’enquête menée par la mutualité socialiste Solidaris auprès de 4.600 personnes, c’est dans cette province que l’on a le moins de rapports sexuels ! Quelque 55 % des personnes interrogées de cette province ont déclaré s’envoyer en l’air seulement une fois par semaine ou même moins. Dans les autres régions, le pourcentage est moindre : à Bruxelles, ils sont 50,7 % à avoir des rapports à cette fréquence ; dans le Luxembourg, 49,9 % ; dans la province de Namur, ils sont 48 % ; dans celle de Liège, ils sont 45 % et dans le Hainaut, 44 %.

La qualité et non la quantité

La fréquence des rapports est – on le sait – liée à de nombreux éléments, à commencer par l’ancienneté de la relation amoureuse. À la frénésie passionnelle des débuts succède souvent le calme d’un lien installé. La sexualité devient moins fréquente, plus tendre mais pas forcément moins épanouissante. Et puis les disputes conjugales, la fatigue quotidienne, le stress professionnel, les problèmes d’argent, les enfants, l’alcool, les sorties comme le manque d’activité sportive peuvent influer sur la vie intime et diminuer la fréquence des rapports intimes. Mais doit-on s’inquiéter du bonheur des couples du Brabant wallon qui sont nombreux à n’avoir qu’un rapport sexuel par semaine ou moins ? Ces amours sages influencent-ils leur sentiment de bien-être ? Une étude canadienne menée en 2016 par Amy Muise de l’université de Toronto Mississauga a sondé les liens entre bien-être et fréquence sexuelle auprès de 30.000 personnes pour en conclure que s’aimer une fois par semaine suffit parfaitement à l’épanouissement des partenaires ! Une conclusion qui en étonna plus d’un tant aujourd’hui la société prescrit aux couples de s’aimer trois fois par semaine ! Mieux encore : il semblerait que selon l’étude canadienne que s’envoyer en l’air davantage n’amène pas plus de bonheur. Comme le déclara Amy Muise, ce résultat battait en brèche la pensée communément admise selon laquelle « plus c’est, mieux c’est ». Il pouvait rassurer toutes les personnes qui « peuvent stresser de devoir remporter des sex challenges quotidiens ou de se conformer à l’idée que les couples doivent faire l’amour aussi souvent que possible ». Cette étude montrait encore qu’une sexualité épanouie était considérée comme plus importante, pour le bonheur du couple, que le fait de gagner davantage d’argent. Dès lors on ne s’inquiétera pas pour le bonheur des couples du Brabant wallon pour peu qu’ils ne descendent pas sous ce seuil.

Sexe et croyance

Mais revenons à l’étude de Solidaris, elle a encore mis en évidence les liens entre conviction religieuse et sexualité. Pas moins de 40 % de ceux qui disent respecter leur religion scrupuleusement n’ont eu qu’un seul partenaire dans leur vie alors que ceux qui se déclarent sans religion, sont 17,8 % dans cette situation.

Très classiquement, l’étude montre encore les effets de l’âge sur le désir. Plus on avance dans les années, moins on a de rapports sexuels car dans la tranche d’âge des 41-55 ans, ils sont 20 % à avoir des rapports sexuels une fois par mois ou moins alors que chez les 17-20 ans, ils sont 5,6 %. Ils sont même 34,5 % à vivre leur sexualité 3 fois par semaine, contre 23,3 % chez les 41-55 ans.

On note aussi – sans surprise – que les couples sans enfants sont les plus nombreux à dire avoir des rapports sexuels 3 fois par semaine ou plus (ils sont 31 % à le dire contre 20 % des couples avec enfants).

On s’étonnera enfin que les femmes et les hommes déclarent assez précisément les mêmes fréquences de rapports sexuels alors que généralement les enquêtes mettent en évidence que les femmes ont tendance à diminuer le nombre de rapports ou de partenaires et les hommes à les augmenter. Un signe que l’égalité des sexes progresse ?

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