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Des jeunes plus ouverts au sexe oral

Les adolescents d’aujourd’hui se montrent plus ouverts par rapport aux différentes pratiques sexuelles, selon une étude publiée récemment dans le Journal of Adolescent Health

Temps de lecture: 3 min

Fini le tabou du sexe anal ! Oubliées les réticences par rapport au cunnilingus ou la fellation. Selon une étude anglo-saxonne menée par les chercheurs de la London School of Hygiene & Tropical medicine auprès de 45.199 jeunes âgés de 16 à 24 ans et publiée dans le Journal of Adolescent Health, la nouvelle génération est plus libérée que la précédente. Si l’âge de la première relation sexuelle reste quasiment le même, 16 ans, elle se montre plus curieuse. Elle déclare pratiquer le sexe aussi bien vaginal qu’oral ou anal. En 2010-2012, 25 % des garçons et 20 % des filles ont dit avoir déjà essayé ces 3 genres de pratiques alors que dans les années 1990-1991, ils étaient seulement 10 %.

« J’ai déjà essayé la pénétration anale. Pourquoi pas ? » dit Inès 19 ans qui refuse d’y voir l’influence de l’industrie pornographique.

« Entre mecs, on parle beaucoup de sodomie. Du coup on le propose à notre copine mais nous, on la subit pas. Pas même un doigt. Pour un homme, c’est trop associé à l’homosexualité… De toute façon c’est une pratique pas très fréquente, » dit Jonathan, 20 ans.

« Moi je parle de sodomie avec mes copines mais j’ai pas trop envie d’essayer. Je trouve que ça a l’air sale… », dit Marie, 17 ans. « Mais j’ai pas mal de copains qui l’ont déjà fait, bien plus que de copines. Comme j’ai de nombreux amis qui regardent du porno. C’est plus accepté pour les garçons que pour les filles. »

Mais il n’y a pas que chez les jeunes que les tabous chutent et les pratiques se diversifient. Dans son enquête de 2014, l’institut Ifop a interrogé les Français sur leurs expériences et positions sexuelles. Il en ressort que 90 % des hommes et 85 % des femmes pratiquent « souvent » ou « parfois » le cunnilingus ou la fellation. Quelque 51 % des sondés ont déjà pratiqué la sodomie : 5 % déclarent le faire « souvent », 18 % « parfois » et 28 % « assez rarement ».

La sodomie aurait même tendance à s’imposer comme un nouveau diktat sexuel. Pour avoir l’air d’une femme sexuellement épanouie – étonnamment la pratique « subie » ne concerne pas les hommes hétéros…- il faut aujourd’hui l’avoir vécue. Cette nouvelle norme sexuelle pourrait d’ailleurs expliquer l’évolution à la hausse des chiffres. Les personnes interrogées faussent leur déclaration et affirment avoir vécu la pénétration anale pour s’inscrire dans la norme sexuelle. Mais que cela soit pour les jeunes ou les adultes, les diktats imposés sont rarement synonymes de plaisir. La sodomie peut être source de jouissances pour peu qu’on en ait vraiment envie et qu’elle soit bien faite.

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