Une femme condamnée à 30 ans de prison pour avoir fait une fausse couche
Un pays d’Amérique centrale condamne les femmes qui perdent leur bébé en cas de fausse couche et interdit l’avortement même en cas de danger de la mère.
En 2007, Teodora del Carmen Vasquez a été victime d’une fausse couche. Alors enceinte de 9 mois, elle avait appelé les secours depuis les toilettes de son travail. N’obtenant pas de réponses des urgences, celle-ci a fait une grave hémorragie et a perdu son bébé, mort-né. En découvrant la jeune femme, un employé avait prévenu la police et cette dernière a été arrêtée alors qu’elle était encore inconsciente. Elle avait alors été rendue coupable d’homicide aggravé et a écopé de 30 ans de prison.
Ce mercredi 13 décembre, lors du procès en appel, la justice salvadorienne devait confirmer la sentence. La condamnation pouvait être annulée ou réexaminée mais le tribunal a confirmé la peine de 30 ans de réclusion de la jeune femme de 34 ans. Le juge l’accuse entre autre d’avoir « caché » sa grossesse et de « ne pas avoir voulu d’un bébé ». Amnesty International et plusieurs organismes internationaux ont apporté leur soutien à Teodora Vasquez qui clame son innocence depuis près de 10 ans.
Le Salvador est considéré comme l’un des pays les plus sévères en matière de politique anti-avortement. Il fait d’ailleurs partie des pays au monde où l’avortement est interdit même en cas de danger pour la vie de la mère. Dans ce petit pays d’Amérique centrale, 26 femmes ont été arrêtées pour avoir perdu leur bébé et certaines ont été emprisonnées et condamnées jusqu’à 30 ans de prison.
