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Braquage au Ritz: l’écrivain Frédéric Beigbeder a cru «à une attaque terroriste»

L’écrivain était mercredi soir au bar du célèbre palace quand le braquage a eu lieu.

Temps de lecture: 3 min

«  J’ai pensé à une attaque terroriste » mais «  ce n’était qu’un hold-up ». Présent au bar du Ritz au moment du braquage du palace parisien, l’écrivain Frédéric Beigbeder livre son témoignage au Figaro ce vendredi, décrivant une atmosphère «  surréaliste ».

Caché dans les toilettes

Il est 18h mercredi. Frédéric Beigbeder est attablé au bar Hemingway en train de déguster un cocktail. «  Soudain, un serveur est arrivé en courant et en criant : Partez tous, partez tous ». Juste après, trois types cagoulés ont fait à leur tour irruption dans le bar. Ils ont juste dit : « Barrez-vous, on ne va pas vous faire de mal. Ces quelques mots, qui se voulaient j’imagine rassurant, ont déclenché un vent de panique », relate l’écrivain.

«  J’ai pensé à une attaque terroriste, car nous étions le lendemain du jour anniversaire de la mort des frères Kouachi », faisant référence aux auteurs de l’attaque contre Charlie Hebdo en janvier 2015. L’auteur de « 99 francs », accompagné de son attachée de presse, trouve alors refuge dans les toilettes de l’hôtel. Après une dizaine de minutes, «  nous avons entendu à l’étage des coups de feu en rafale ».

«  J’ai aussitôt pensé à un attentat du type Bataclan. J’imaginais qu’on allait se faire tuer un par un, qu’on allait tous y passer », confie-t-il, précisant qu’«  entre deux claquements de balles, on entendait dans les couloirs la musique de l’hôtel qui diffusait du Franck Sinatra et des mélodies de Noël. C’était assez surréaliste, on se serait cru dans un film de David Lynch ».

Soulagement

L’attachée de presse de Frédéric Beigbeder réussit à envoyer un SMS à son mari journaliste qui lui répond qu’il s’agit d’un braquage. «  On a vécu un grand moment de soulagement car ce n’était qu’un hold-up, que les malfaiteurs étaient repartis avec leur butin et que personne n’allait venir se faire exploser ».

«  Sorti en chaussettes pour ne pas faire de bruit », Frédéric Beigbeder croise alors un policier qui l’informe «  que tout était fini ». « Je me suis dit que la meilleure chose à faire était alors de remonter finir nos verres. (…) J’ai fait remarquer à une barmaid que ma boisson n’avait plus le même goût, qu’elle était très pimentée », conclut-il.

La totalité du butin du spectaculaire braquage a été retrouvée jeudi, au lendemain de l’interpellation de trois malfaiteurs restés bloqués dans le palace tandis que deux de leurs complices étaient toujours activement recherchés.

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