Luc Maton visé par une plainte au CSA pour une remarque jugée sexiste: «Un temps à porter des petits décolletés»
Le rédacteur en chef de Télésambre a, depuis, présenté des excuses publiques.

Dérapage sexiste ou pointe d’humour inadapté ? Toujours est-il que le Conseil Supérieur de l’audiovisuel a confirmé à nos confrères de la Nouvelle Gazette avoir bien reçu une plainte contre Luc Maton. En cause, une boutade sur fond de météo lancée par le journaliste à la fin du JT qu’il présentait ce lundi 28 mai sur la chaîne locale d’infos Télésambre : « Demain, il y aura quelques orages, mais toujours des températures très chaudes. De quoi porter des petits décolletés sur la place de la Digue sur le temps de midi ».
« Je m’en excuse »
D’ici une dizaine de jours, l’instance de régulation, après un examen des faits, devrait décider « si oui ou non il y a un indice d’infraction au droit. Si oui, nous ouvrirons une instruction ». Luc Maton, lui, semble tomber des nues. Il se dit très « surpris » par cette plainte à son encontre :
« Je ne suis pas tombé dans le sexisme primaire. Je n’ai pas cherché à être méprisant, ni blessant. Si certaines personnes ont été choquées par ce trait d’humour, qui certes n’avait peut-être pas sa place dans un JT, je m’en excuse. Toutes les personnes qui travaillent avec moi depuis des années pourront le confirmer : je respecte tout un chacun », confie-t-il à Sudpresse.
« Du sexisme à part entière »
Avant cette plainte, Luc Maton avait déjà senti le vent du boulet. Une lettre a été adressée par une femme à l’Institut pour l’égalité des hommes et des femmes. « Il estime que c’est de l’humour, que ce n’est pas grave… Moi je crois que ce n’est pas le cas. (…) C’est du sexisme à part entière », établissait-elle pour la Nouvelle Gazette.
Même son de cloche du côté de l’ASBL « Maison plurielle » qui loue les efforts de Charleroi pour bannir le sexisme des rues et qui, dès lors, regrette que « la télévision locale conclue son JT du lundi 28 mai de la sorte ».
Excuses publiques
Le lendemain du JT et donc de sa phrase polémique, Luc Maton a présenté des excuses publiques par voie de communiqué. Sexisme, dérapage ou humour mal senti, qu’à cela ne tienne : Télésambre a annoncé se désolidariser des propos de son rédacteur en chef, comme le note la Nouvelle Gazette dans son édition du 31 mai.