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Le Point P, une autre jouissance masculine

Si peu d’hommes osent cette pratique, la stimulation de la prostate offre des orgasmes inédits.

Temps de lecture: 3 min

Point P ? Qu’est-ce que ce point P ? Ce P si mystérieux est tout simplement celui de la prostate à moins que ce ne soit le P de plaisir. Quoi qu’il en soit, stimuler le point P serait source de délices décrits comme extrêmes et intenses par les uns, profonds, longs et plus diffus que les plaisirs éjaculatoires par les autres, différents et difficiles à apprécier pour les derniers à qui il a fallu plusieurs tentatives pour commencer à en profiter pleinement. Mais quel que soit le ressenti, l’orgasme prostatique est sans éjaculation !

Mais revenons à la prostate dont on parle généralement plus souvent quand elle dysfonctionne et souffre du cancer. Elle est cette glande de l’appareil génital masculin, située sous la vessie et qui assume un rôle essentiel dans la reproduction. La prostate secrète en effet une substance qui forme près d’un tiers du sperme et participe à la mobilité et la protection des spermatozoïdes. Mais la glande de la taille d’une châtaigne a également une fonction jouissive. Ses contractions qui précèdent l’éjaculation et la permettent, participent directement au plaisir.

Les homosexuels savent cette dimension ; lors de la pénétration, le pénis peut stimuler directement la glande et provoquer l’orgasme. Mais les hétéros peuvent également connaître ce plaisir, seul ou avec leur partenaire. Celle-ci peut introduire son doigt – gare aux ongles – dans l’anus dûment lubrifié et masser doucement cette glande molle située à environ 6-8 centimètres de l’orifice anal, sur la face antérieure. Mais elle peut également stimuler le point P extérieurement en exerçant des caresses appuyées et des massages circulaires sur le périnée, la zone située entre l’anus et la base de la verge. Des gestes qui peuvent accompagner une masturbation ou une fellation pour démultiplier les plaisirs.

Certes les hétéros qui pratiquent ce plaisir ne sont pas pléthore ; toute pénétration même en douceur, même par un doigt féminin, est encore taboue, trop associée à l’homosexualité quand ce n’est pas à la domination ou l’humiliation. Parfois aussi une gêne ou la peur d’être mal jugé peuvent bloquer certains hommes. Mais aujourd’hui les mœurs évoluent vers plus d’ouverture et une sexualité moins centrée sur le phallus tout puissant et la sacro-sainte pénétration. Et sans doute la vague tantra participe-t-elle également au changement des perceptions ; l’Orient pratiquant ce plaisir depuis des siècles. Les fabricants de sex-toys l’ont d’ailleurs bien compris qui ont mis au point des petits jouets courbés et vibrants qui permettent de stimuler directement cette zone.

Mais bien évidemment, nulle obligation à vivre l’orgasme prostatique. Pas de règle en la matière. Chacun décide des jeux intimes qu’il est prêt à vivre mais sans doute ne faut-il pas oublier que le désir et le plaisir se nourrissent d’expériences nouvelles occasionnelles au risque de tomber dans l’ennui et la répétition.

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