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Les bienfaits du sexe sur la santé

Les bienfaits de la sexualité sont pléthore, depuis le soutien de l’immunité jusqu’à la prévention du cancer de la prostate!

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«La santé sexuelle est un état de bien-être physique, mental et social…» Dès les années 70, l’Organisation mondiale de la santé soulignait l’importance d’une sexualité épanouie. Mais le bien-être offert ne se limite pas à la sphère intime. Les bienfaits du sexe sont pléthore sur la santé générale des individus car le plaisir procuré lors des relations sexuelles diffuse dans l’organisme un cocktail biochimique d’hormones qui se révèle excellent. Petit tour d’horizon.

Bon pour le cœur et le système cardio-vasculaire

C’est la Fédération française de cardiologie qui l’affirme: faire l’amour est bon pour le cœur. En 2017, l’association publiait un communiqué dans lequel elle expliquait qu’«un rapport sexuel représente un effort physique d’intensité modérée, comparable à l’énergie dépensée pour monter deux étages à bonne allure. Il participe en outre à l’élimination de toxines, augmente le rythme cardiaque, active la circulation sanguine et muscle le cœur.» Elle notait encore que le risque d’accident cardiaque pendant l’acte était faible.

Soutien de l’immunité

L’amour aiderait aussi à doper l’immunité, si l’on en croit Carl Charnetski et Frank Brennan. En 1999, ces chercheurs à l’université Wilkes, en Pennsylvanie, ont mené une étude auprès de 112 étudiants et observé que les candidats qui entretenaient des relations sexuelles fréquentes (une ou deux fois par semaine) avaient une salive contenant de bons niveaux d’immunoglobuline A (IgA, l’un des cinq types d’anticorps), supérieurs de 30% aux abstinents. De quoi les aider à combattre les rhumes, bactéries, virus et autres substances étrangères nuisibles.

Antidépresseur

Pas de plus simple et efficace antidépresseur que le plaisir! Dans une étude effectuée en 2002 sur 293 étudiantes, le psychologue américain Gordon Gallup a montré que le niveau de l’état dépressif était le plus bas chez les participantes qui avaient des rapports sexuels fréquents. Ce niveau dépressif était bien plus haut – des tentatives de suicide furent même enregistrées – chez celles qui n’avaient pas de relations sexuelles ou qui en en avaient mais usaient de préservatifs. Ce serait, selon Gordon Gallup, le sperme qui ferait la différence. Ses composants – vitamines C et B12, calcium, magnésium, phosphore, potassium, zinc, testostérone… – seraient absorbés par le vagin et joueraient un rôle d’antidépresseur.

Antistress

Une autre étude a cherché à évaluer l’effet de la sexualité sur le stress. Ainsi, en 2006, le professeur de psychologie Stuart Brody de l’université de Paisley, en Écosse, a demandé à 46 volontaires (24 femmes et 22 hommes) de faire une présentation orale devant un public peu aimable pour tester ensuite leur pression sanguine. Il s’est avéré que ceux qui avaient eu des rapports sexuels avec pénétration avaient une pression sanguine bien plus basse que ceux qui n’avaient pas vécu de rapports ou s’étaient masturbés.

Anticancéreux

Le sexe serait aussi un excellent moyen de diminuer l’apparition du cancer de la prostate, premier cancer masculin, touchant chaque année de nombreux hommes dont environ ¾ ont plus de 65 ans. En interrogeant pas moins de 32.000 hommes âgés de 59 ans en moyenne et en suivant leur vie sexuelle pendant 18 ans, Jennifer Rider et ses collègues de l’Université de santé publique de Boston, aux États-Unis, ont mis en évidence en mai 2015 que plus les participants avaient eu des rapports sexuels, moins ils souffraient de ce cancer. Ainsi, avoir cinq rapports par semaine diminuerait le risque d’apparition du cancer de la prostate.

Maintien des facultés intellectuelles

En 2016, la revue scientifique américaine «The Journals of Gerontology» a publié une étude menée par les universités d’Oxford et de Coventry, en Grande-Bretagne, auprès de 28 hommes et 45 femmes âgés de 50 à 83 ans à qui ils ont fait passer des tests qui mesuraient leur fluidité verbale et leur capacité à percevoir visuellement les objets et les espaces entre eux. Les chercheurs anglais ont observé que les hommes et les femmes qui faisaient l’amour au moins une fois par semaine avaient obtenu une note plus élevée que les abstinents. Des résultats à approfondir, mais qui pourraient être dus à la dopamine et l’ocytocine qui sont sécrétés pendant l’amour.

Anti-vieillissement

Cerise sur le gâteau: faire l’amour aiderait à combattre les effets du temps. En 2017, Tomas Cabeza de Baca, du département Psychiatrie de l’Université de Californie, à San Francisco, ont montré, preuves scientifiques à l’appui, l’existence de liens entre activité sexuelle et vieillissement. Dans une étude publiée dans de la revue «Psycho-neuro-endocrinology», le chercheur et ses associés ont expliqué qu’ils avaient suivi 129 femmes âgées en moyenne de 42 ans pendant une semaine, les interrogeant sur leur vie intime tout en faisant des prises de sang afin de mesurer la longueur des télomères. Les télomères sont ces morceaux d’ADN indicateurs du vieillissement, qui ont la particularité de raccourcir avec l’âge, augmentant les risques de maladies chroniques et de décès. Cabeza et ses collègues ont constaté que les femmes qui avaient eu un rapport sexuel au cours de la semaine de l’étude présentaient des longueurs de télomères plus élevées que les autres participantes… Par contre, il y avait aucune association statistiquement significative entre la longueur de ces télomères et la qualité de la relation, une entente bonne ou mauvaise dans le couple ou encore le soutien du partenaire masculin. Seule l’activité sexuelle pouvait être mise en lien avec la longueur de télomères.

Bien évidemment nombre de ces études sont sujettes à caution et les liens de cause à effet sont éminemment complexes. Mais nombre de scientifiques et professionnels de la santé s’accordent pourtant pour souligner les multiples bienfaits pour la santé d’une activité sexuelle régulière.

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