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Plongée dans le pays des auroresboréales

À trois heures de la Belgique, l’Islande mérite le détour en hiver. Du grand spectacle permanent.

Temps de lecture: 3 min

On dit que sur cette île volcanique de l’Atlantique Nord posée à la limite du Cercle polaire, toutes les saisons coexistent dans une journée. C’est surtout vrai l’été. En février-mars, à la fin de l’hiver, tout le pays est recouvert d’une couche de neige d’un blanc immaculé. Les hautes terres intérieures sont le plus souvent inaccessibles mais il ne fait pas si froid, les journées sont assez longues et lumineuses et les ciels enflammés. Surtout la nuit. Terre « de glace et de feu », l’Islande porte bien son surnom.

L’hiver est la période idéale pour observer les aurores boréales, ces spectaculaires phénomènes lumineux qui naissent du choc entre les particules solaires projetées dans l’espace et le champ magnétique de la Terre. Elles s’irisent en glissant sur l’atmosphère, un phénomène d’autant plus visible qu’on se rapproche du pôle et que les nuits sont d’encre. Tel est le but d’un voyage à cette époque de l’année. Avec un bon 4x4 équipé pour le verglas, on peut faire le tour de l’île en une quinzaine de jours en logeant en chambres d’hôte chez l’habitant.

Islande 3 (c)E.Pardot
E.Pardot

Ambiance féerique

Première étape au nord, sur la petite péninsule de Vatsness, au bord d’un fjord en partie gelé. Quelques rares fermes isolées ponctuent de vastes étendues sauvages au relief tourmenté, où ne poussent que des buissons. Lunaire mais splendide. Chaque exploitation possède sa petite église personnelle et au moins un troupeau de chevaux, velus et courtauds. Une race indigène bâtie pour supporter le froid. Des plages de sable noir émerge une immense arche rocheuse creusée par les vagues. Le paysage désert se pare des couleurs du couchant qui se reflètent dans l’eau gelée. Des phoques paressent au bord de la banquise. Lorsque la nuit finit par tomber, elle s’illumine du feu d’une aurore féerique. Et au lever du soleil, le festival des couleurs reprend de plus belle.

Islande 7 (c)E.Pardot

Du nord au sud

À l’intérieur des terres, la région du lac Myvatn et ses dizaines de cratères est l’une des zones volcaniques les plus actives du pays. On circule entre geysers, fumerolles, marmites de soufre, sources bouillantes et lacs de boues acides, où les bulles sculptent des formes psychédéliques. Avec la nuit reviennent les aurores vertes, jaunes, rouges, violettes. On dit que les aurores boréales « dansent », c’est le spectacle auquel nous assistons. Avec son reflet en prime dans les eaux figées du lac, comme dans un miroir.

Plus au sud, on arrive aux pieds du Vatnajokull, le plus grand glacier d’Europe, strié de grottes creusées par l’eau. Une randonnée guidée permet d’en visiter les entrailles. Elle finit par aboutir dans la lagune de Jokulsarlon où s’échouent les icebergs avant de rejoindre la mer, qui en rejette des morceaux sur la grève, sculptés par les vagues. Saisissant contraste entre les glaçons bleus et le sable noir, au pied d’un océan démonté. Surtout quand le ciel s’embrase au couchant.

Vols Icelandair Bruxelles-Reykjavik deux à cinq fois par semaine selon la saison, à partir de 250 €.

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