Cinq questions à Jérôme de Warzée: «Je peux faire mieux»

Que peut-on retrouver dans ce deuxième tome de vos « Cactus » ?

C’est une saga car je suis un peu l’actualité. Mais dans ce tome, il y a de nouveaux thèmes. La maison d’édition a choisi de segmenter le livre plutôt que d’avoir une suite chronologique. Il est tout à fait différent du premier. Vous avez par exemple un chapitre sur mes chroniques sur la famille royale. J’ai également réécrit totalement la Coupe du monde de foot 2018. Mes interventions radiophoniques sur ce sujet se déroulaient avec Martin Charlier, qui joue Kiki l’innocent. Il fallait rendre littéraire ses interventions.

Sur quel critère avez-vous choisi les chroniques figurant dans le livre ?

Il fallait que le sujet soit fort. Et que le lecteur qui ne suit pas spécialement l’actualité sache exactement de quoi on parle. Mais j’ai quand même un chapitre qui regroupe les « inclassables », des chroniques plus intemporelles. Je voulais que le lecteur puisse ouvrir le livre à n’importe quel endroit, il n’y a pas un déroulé particulier.

Réécrivez-vous vos chroniques avant publication ?

Je les réécris toutes ! Justement parce qu’en radio, j’ai parfois certaines ficelles qui concernent Sara De Paduwa ou d’autres personnes. J’édulcore, je réécris. Et lors de cette phase, je trouve parfois d’autres choses. Ce que les gens vont lire, ce n’est pas exactement ce qu’ils ont entendu à la radio.

Avez-vous une chronique dont vous êtes particulièrement fier ?

À la lecture, c’est fort différent qu’à l’audition. Il y a des chroniques que j’aime beaucoup car je me suis vraiment lâché. Je pense que celles qui fonctionnent le mieux en radio sont presque des sketchs. À la lecture, elles sont moins faciles car il n’y a pas de musique de fond, pas d’ambiance. D’ailleurs, il n’y a aucune chronique dans le bouquin d’une de mes interviews avec l’imitateur Fabian LeCastel alors qu’elles sont très fortes. Les chroniques que je préfère, qui s’apparentent à des sketchs, auraient plus leur place sur support audio.

Lorsque vous relisez vos chroniques, riez-vous de vos écrits ?

Non et le jour où ça m’arrive, je me trouverai bien prétentieux ! (Rire.) Je suis plutôt du genre à me dire que je peux faire mieux. On peut toujours faire mieux !

« Les Cactus de Jérôme de Warzée », éd. Luc Pire, 175 p., 16 euros.