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Le chou de Bruxelles: une histoire bien de chez nous

« À table » revient sur le parcours très bruxellois d’un aliment décrié par beaucoup, fort en goût et pourtant si chou !

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Leur simple évocation suscite la grimace chez bon nombre d’enfants, pourtant il nous est venu l’envie soudaine de rendre hommage aux qualités gustatives des choux de Bruxelles… qui ont une histoire bien de chez nous ! Eh oui, comme son nom l’indique, le chou de Bruxelles est originaire de notre bonne vieille capitale, ou plutôt du village voisin ! Son histoire remonte au XVIIe siècle et du côté de la localité de Saint-Gilles, alors un village entouré de champs situé au sud de la seconde enceinte de la ville de Bruxelles (dont la porte de Hal est un vestige).

Berceau saint-gillois

Saint-Gilles concentre alors la plupart des cultures maraîchères qui approvisionnent la cité voisine en pleine explosion démographique. C’est dans un souci de rendement que, vers 1685, des maraîchers créent un nouvel hybride de chou qui se cultive verticalement : gain de place ! Le long de la tige florale d’un mètre de haut, des fleurs bleu fluo donnent naissance à des bourgeons comme autant de petites pommes qu’on récolte en hiver au fur et à mesure en commençant par le bas de la tige, où ils sont plus avancés. Mais coupez le chou de Bruxelles longitudinalement, vous verrez qu’il ressemble très fortement au chou pommelé classique.

« Succès » mondial

Cette culture très rentable fait le succès des Saint-Gillois, très rapidement surnommés « kuulkappers » (« coupeurs de choux ») par les voisins brusseleers. L’hybride bruxellois fut introduit en France en 1815 et en Angleterre en 1884, avant d’envahir le reste de la planète pour le malheur des petits écoliers. Qui ont bien tort ! Blanchi préalablement puis cuit 20 minutes dans une nouvelle eau bouillante et salée, il est délicieux accompagné de lardons sautés et, mieux encore, mixé avec eux et un peu de crème, en un stoemp savoureux !

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