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Peace and love

L’édito de Marc Pasteger

Temps de lecture: 2 min

La célébration du centième anniversaire de l’Armistice a été l’occasion de nombreux hommages, manifestations et hymnes à la paix. Partout, on a évoqué les horreurs ayant endeuillé le monde pendant quatre ans. Et partout, on a répété « Plus jamais ça ! ». Comme en 1918. Ce qui hélas ! n’a pas empêché un second conflit en 1940. Suivi des mêmes discours et de l’expression de la volonté commune de ne plus connaître de telles atrocités. Des similitudes entre notre époque et celles ayant précédé le déclenchement des hostilités d’autrefois ne suffisent heureusement pas pour prévoir que l’Histoire puisse à nouveau trébucher. La paix demeure néanmoins fragile et l’harmonie quelque chose de plus en plus rare. Il n’est pas besoin d’observer la seule scène internationale pour s’en rendre compte. Au sein de notre société, la violence verbale, le harcèlement, la méchanceté gagnent sans cesse du terrain. Dans la rue, dans les écoles, dans les commerces, dans les bureaux, le ton monte. Souvent pour rien. Sur les réseaux sociaux, les injures pleuvent, trop régulièrement émises d’ailleurs sous le couvert de l’anonymat. Via les jeux vidéo, la violence qui s’y exploite perturbe des gamins confondant ensuite les images défilant sur un écran et la réalité. À la télévision, des animateurs et chroniqueurs ont fait du dénigrement d’autrui un fonds de commerce. Voici cinquante ans, dans la foulée de mai 68, la mode hippie prônait « peace and love ». On ne trouvera pas meilleur slogan. Et, aujourd’hui, il fera peut-être prendre conscience que la paix ne dépend pas que des chefs d’État mais aussi de chacun d’entre nous.

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