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Fusillade à Strasbourg: quand des gilets jaunes crient au complot (photos et vidéo)

Alors que la fusillade à Strasbourg de ce mardi soir a fait plusieurs morts et de nombreux blessés, les gilets jaunes crient à l’acte de diversion organisé par le gouvernement.

Temps de lecture: 2 min

C’est sur les diverses pages Facebook des gilets jaunes qu’il est possible de découvrir les alertes au complot. Après un drame ayant fait trois morts et 13 blessés la nuit dernière, plusieurs militants sont en effet convaincus que cette attaque a été organisée par le gouvernement pour détourner le pays de la crise sociale qui sévit depuis près d’un mois.

« Cousu de fil blanc », « Comme par hasard », « On vous voit », « Coïncidence, hasard ? Ou alors une nouvelle manipulation ! (…) On essaye de nous la mettre à l’envers encore et encore et comme chaque année », peut-on lire sur le réseau social. « Je m’en doutais, ils devaient trouver quelque chose pour refuser samedi acte 5 », écrit l’un des membres sur la page dédiée à la cinquième mobilisation nationale des gilets jaunes qui compte plus de 62 000 intéressés et environ 10 000 participants.

Coup monté ?

Une capture d’écran, relayée par plusieurs internautes sème le trouble. Il s’agit d’une image dans laquelle il est indiqué que le tweet annonçant l’attaque a été publié à 11h47. « On annonce l’attentat avant qu’il ne soit en cours », peut-on lire.

Or, la publication, qui conseille à la population d’éviter l’Hôtel de Police, a bien été publiée à 20h47 heure locale, comme en témoigne le compte Fact-Checking de l’AFP sur Twitter. « Il arrive que des utilisateurs (…) ne règlent pas le fuseau horaire de leur compte et se retrouvent ainsi avec des horaires qui sont en décalage par rapport au pays où ils se trouvent. »

Réactions gouvernementales

L’une des figures phares du mouvement des gilets jaunes, Maxime Nicolle, s’exprime sur le sujet dans une vidéo : « Dites-vous bien que le mec qui veut faire un attentat, il n’attend pas qu’il y ait trois personnes dans une rue le soir à 20 heures. Il va au milieu des Champs-Élysées quand il y a des millions de personnes et il se fait exploser ».

Laurent Nuñez, secrétaire d’État du ministre de l’Intérieur, a également réagi à ces accusations en dénonçant ce qui serait, selon lui, des « thèses complotistes ». « Je suis indigné par ça. Comment peut-on dire des choses pareilles ? Il y a un assaillant qui a tué trois personnes, il y a des blessés graves ».

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