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Julen, 2 ans, tombé dans un puits en Espagne: les raisons de croire à sa survie

Le petit garçon est coincé dans un puits de 25 centimètres de diamètre et de 100 mètres de profondeur à Totalán près de Malaga.

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Cela fait maintenant presque dix jours que Julen est tombé dans ce puits. Depuis lors, les secours s’affairent avec acharnement pour tenter d’atteindre le petit garçon coincé depuis le dimanche 13 janvier. Aux dernières nouvelles, les équipes ont achevé de creuser un tunnel vertical de 60 mètres de profondeur qui se trouve à quatre mètres, en parallèle, du puits en question. Leur mission désormais : atteindre l’endroit où se trouverait le petit Julen, âgé d’à peine deux ans.

On pourrait ainsi connaître, d’ici quelques heures, le sort du petit Espagnol pris au piège de ce trou de quelque 25 centimètres de diamètre. toute la nation ibérique retient son souffle en espérant une issue heureuse. Il y a quelques jours, le père du garçonnet confiait encore espérer « de le sortir vivant » de ce puits. Neuf jours après la chute, des raisons d’y croire subsistent encore.

Des précédents

Les opérations de sauvetage ont un pire ennemi : le temps qui défile. Et les équipes espagnoles le savent mieux que quiconque. Plus les heures passent, plus les chances de survie du petit Julen sont minces. Pour autant, les autorités du pays méditerranéen préfèrent jouer la sécurité et ne se prononcent pas sur l’issue de ce sauvetage périlleux. L’espoir est de mise : « Nous croyons en la possibilité de la retrouver vivant et nous nous battons tous pour le retrouver en vie », expliquait Rafael Galvez, le chef de la protection civile de la région de Malaga cité par l’AFP.

Dider Delabre, spécialiste français du sauvetage en milieu souterrain interrogé par LCI, abonde dans le même sens : « Tant qu’une victime n’est pas retrouvée, elle est toujours considérée comme vivante ». Pour confirmer cette thèse, il s’entoure d’exemples en se rappelant « des cas de figure qui montrent que si on ne s’était pas acharné ou si les opérations avaient été stoppées plus tôt, des personnes ne seraient pas ressorties vivantes ». Il poursuit : « Prenez l’exemple des tremblements de terre avec ces cas de bébés ou des personnes âgées qui sont retrouvées vivants après être restés sous les décombres plusieurs jours durant. Il n’y a vraiment pas de règle ».

Le froid, cet allié ?

Pour le petit Julen, il y a d’abord eu la chute. Mais ce n’est pas ce qui inquiète forcément le plus les spécialistes puisque celle-ci a pu être ralentie par les éléments et par le diamètre étroit du puits. Le plus gros danger reste le risque d’hypothermie. « C’est un risque majeur quand on se retrouve en difficulté sous terre », avance Didier Delabre, toujours pour LCI. « C’est un milieu assez froid et hostile avec au bout d’un moment une perte de calories ». C’est un fait. Mais là encore, il y a un motif d’espoir. Car si le froid peut être le pire ennemi du bambin espagnol, il peut aussi être son meilleur allié.

En effet, les basses températures peuvent jouer en sa faveur, comme le note Ivan Carabaño, pédiatre à Madrid interrogé par le quotidien espagnol El Pais et relayé par l’AFP et Le Parisien  : « Dans ce cas, nous espérons tous l’effet le plus favorable du froid : il permet aussi de prolonger la survie, parce qu’à basse température le métabolisme de l’être humain ralentit et les tissus sont préservés ». En somme, le corps de Julen pourrait s’être plongé dans une sorte de veille, un sommeil accompagné d’un rythme cardiaque ralenti et d’un besoin en oxygène moins grand. C’est tout ce qu’espère le peuple espagnol qui s’accroche dur comme fer à la phrase du pédiatre madrilène : « Dans ces circonstances extrêmes, l’organisme humain cherche à survivre de façon inimaginable ».

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