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Sexe: la fin des préliminaires!

Et si on supprimait les préliminaires quand on s’envoie en l’air ?

Temps de lecture: 3 min

Mots doux susurrés à l’oreille, baisers mouillés, caresses voluptueuses, cunnis tout en douceur et fellations sont listés aujourd’hui comme des préliminaires, ces gestes essentiels qui précèdent la pénétration, font monter les plaisirs et permettent la jouissance. Celle de la femme essentiellement. C’est bien du plaisir féminin dont on parle quand on évoque les préliminaires car même si les hommes les apprécient, ils peuvent s’en passer pour atteindre l’orgasme. La jouissance, on le sait, leur est offerte plus facilement, plus rapidement, presque mécaniquement. Aujourd’hui, la grosse majorité des hommes – quelque 85 % – connaissent l’orgasme à chaque rapport sexuel et dans un timing qui tourne en moyenne autour des 5 minutes de coït alors qu’il y a une septantaine d’années, le délai était bien plus court puisque les hommes jouissaient rapidement, en 2 minutes, et s’obligeaient presque à cette rapidité pour ne pas déranger leur tendre et vertueuse épouse. Mais la révolution féministe et la libération sexuelle sont passées par là et les hommes ont appris à prolonger la durée de pénétration et veillent désormais bien davantage au plaisir de leur partenaire.

Mais une femme ne peut atteindre l’orgasme ni en 2 minutes et ni en même en 5. Il lui faut en moyenne 12 minutes si l’on en croit le sexologue américain Alfred Kinsey et même 30 selon la psy américaine Nancy W. Denny ; une durée qui de surcroît ne concerne que celles qui parviennent à jouir. On le sait, peu de femmes atteignent l’orgasme si le rapport se limite à la pénétration. Une étude universitaire publiée en juillet 2017 dans le Journal of Sex & Marital Therapy attestait que seulement 18,4 % des femmes interrogées (1055 âgées de 18 à 94 ans) atteignent l’orgasme lors de la pénétration… Mais si leur clitoris est stimulé, elles sont plus nombreuses – 36,6 % – à jouir pendant les rapports sexuels. Et pour rester dans les chiffres, entre 70 et 80 % des femmes atteignent l’apex du plaisir grâce au cunnilingus.

Pourquoi diable parler alors de supprimer les préliminaires qui sont si importants au plaisir féminin ?

Tout simplement parce que ces gestes si essentiels ne doivent pas être qualifiés de « préliminaires » ; le Larousse ne définit-il pas le mot comme « qui précède et prépare l’action, le fait principal ». Utiliser le terme de préliminaires en amour induit que l’essentiel du rapport est le coït, la sacro-sainte pénétration. Elle est certes importante et des plus agréables mais elle l’est d’autant plus quand elle est accompagnée de ces autres comportements sexuels. Employer le terme perpétue ainsi une vision de la sexualité centrée sur l’homme et la reproduction. Les caresses, baisers et autres cunnis doivent faire partie intégrante d’un rapport et peuvent être faits avant la pénétration mais également pendant et même après. Surtout après si la femme n’a pas eu le temps de jouir avant son partenaire ! Les baisers, caresses et autres cunnis, c’est quand on veut, autant qu’on veut, et pas forcément avant !

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