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L’art de choisir sa maîtresse

Quand Benjamin Franklin, père fondateur des États-Unis, se transforme en conseiller érotique…

Temps de lecture: 3 min

Il participa à la rédaction de la Constitution américaine et se battit pour la suppression de l’esclavage. Mais Benjamin Franklin ne fut pas seulement un homme politique d’importance dans l’histoire des Etats-Unis, il fut aussi un scientifique passionné, un chroniqueur spirituel et même un conseiller érotique !

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Dans le journal La Gazette de Pennsylvanie qu’il acheta en 1729, celui qui était alors un jeune imprimeur de 23 ans signa des chroniques et des éditoriaux marqués par son sens de l’humour et de la dérision. Son humour faisait mouche dans des articles sérieux et son journal devint progressivement l’un des plus lus en Amérique. Benjamin Franklin comprit comment, par la fantaisie, il pouvait faire passer ses idées politiques et ses conseils éducatifs. Il put ainsi donner des conseils sur la meilleure manière de transporter un serpent à sonnettes, de devenir la reine des commères, de devenir un compagnon détestable ou de… bien choisir sa maîtresse.

Eh oui, on a retrouvé dans sa correspondance privée une lettre datée du 25 juin 1745 – Franklin a alors 39 ans – dans laquelle celui qui s’était lancé dans la politique depuis dix ans, s’adressait à un ami. Il commençait par lui expliquer les avantages du mariage: «C’est l’union de l’homme et de la femme qui génère un être humain complet. Lorsqu’ils sont séparés, elle désire la force de son corps et la solidité de sa raison; lui sa douceur, sa sensibilité et la finesse de sa sagacité. Ensemble, ils sont mieux armés pour réussir dans le monde.» Après avoir loué les avantages de «l’état matrimonial» et reconnu qu’il a pu ne pas convaincre son ami, Benjamin Franklin revient à plus de pragmatisme et lui explique l’art de bien choisir sa maîtresse. Il lui donne un seul conseil, surprenant s’il en est: «Quant à l’objet de vos amours, vous devriez préférer les femmes mûres aux plus jeunes»! Franklin donne huit raisons pour convaincre. Il commence par dire que les dames plus âgées ont une conversation plus riche et plus plaisante, précise ensuite qu’ayant cessé d’être belles, ces femmes s’efforcent d’être bonnes, serviables et aimables. Il explique encore qu’avec de telles maîtresses, on ne risque pas d’avoir d’enfants et qu’elles sont plus prudentes et discrètes dans la liaison, ne nuisant pas à la réputation. Son cinquième argument est pour le moins surprenant: «Si l’on s’avise de dissimuler le haut de leur corps sous un panier (!) – il a auparavant expliqué que le haut se flétrissait plus vite que le bas – et de ne considérer que ce qui est plus bas que la ceinture, il est impossible de différencier une vieille d’une jeune et, de même que la nuit tous les chats sont gris, le plaisir ou la jouissance physique avec une vieille femme est au moins égal, voire même souvent supérieur. C’est grâce à la pratique que le tour de main s’améliore.» L’argumentation n’est pas terminée. Franklin conclut que le péché et le remords sont moindres. Dernier argument: «Ces femmes vous seront des plus reconnaissantes»!

Benjamin Franklin, L’art de choisir sa maîtresse et autres conseils indispensables, éd. Le livre de poche.

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