Abdul Aziz, réfugié afghan, héros de Christchurch

Sept personnes ont été tuées, ce vendredi, lors d’une attaque dans la mosquée de Linwood à Christchurch en Nouvelle-Zélande. Le bilan aurait pu être bien pire sans l’intervention d’Abdul Aziz, un réfugié afghan, présent sur les lieux qui s’est précipité sur le tireur pour le faire fuir. Armé d’une machine à carte bancaire, il fait face à l’assaillant qui lui tire dessus.

« Viens par ici », lui crie-t-il pour attirer son attention. « Quand il a vu l’arme dans mes marins, je ne sais pas ce qui s’est passé, il a lâché la sienne et je l’ai pourchassé avec la mienne… J’ai réussi à balancer l’arme sur sa voiture et à briser la vitre, et j’ai vu qu’il était un peu effrayé », explique Abdul à l’AFP.

Brenton Tarrant, le tireur, sera arrêté peu après, tout comme Abdul Aziz, pris pour le tireur dans un premier temps, la police l’ayant vu porter une arme. « Pendant un long moment, je n’ai pas su si mes enfants étaient vivants ou morts ou blessés parce que je ne pouvais pas entrer dans la mosquée », poursuit le héros de Christchurch. « Quand je ferme les yeux, je vois encore des corps partout ».

« Vous n’avez pas beaucoup de temps pour réfléchir (…) vous agissez, c’est tout. Je voulais juste sauver autant de vies que possible, quitte à perdre la mienne ».

Originaire de l’Afghanistan, Abdul Aziz est arrivé en Australie alors qu’il était encore enfant. Il y a deux ans et demi, il quitte Sydney avec sa femme et ses quatre fils, pour déménager à Christchurch. Aujourd’hui, il est considéré comme un héros. «Quand je suis rentré à la maison la nuit dernière, ma femme m’a raconté que tous les voisins avaient envoyé des fleurs, des cartes, de la nourriture, des gâteaux,… »